Le dialogue entre islam et christianisme est un art
L'Hodjat-ol-islam Walmuslimin Mohammad Masjedjame, ancien ambassadeur iranien au Vatican et au Maghreb, a déclaré : « Le dialogue entre l'islam et le christianisme ne signifie pas apprendre à connaître sa religion et celle de l'autre, il s'agit plutôt d'une question entièrement technique et même d'un art dont les exigences doivent être prises en compte, et l'un des problèmes les plus importants est le manque de compréhension entre les parties ».
L'Hodjat-ol-islam Walmuslimin Mohammad Masjedjamei est titulaire d’un doctorat en géopolitique de l’Université de Pise et a suivi les cours de jurisprudence et des principes auprès de Vahid Khorasani et de Mirza Javad Agha Tabrizi, dans les années 1960.
Professeur à la Faculté des relations internationales du ministère des Affaires étrangères et conseiller principal et maître de conférences à l'Université des religions et des écoles islamiques de Qom, il a publié de nombreux livres et articles, notamment le livre « Chrétiens et religions, le Nouvel âge, Culture, politique et diplomatie » publié en janvier 2017, qui comprend un recueil d'articles et d'entretiens de Mohammad Masjedjamei, et peut être considéré comme le deuxième volume de son autre livre : « Dialogue religieux - Dialogue civilisationnel : l'islam et le christianisme à l'époque moderne ».
Ce livre a été traduit en arabe par la maison d’édition irakienne « Dar Al-Rawaq », et présenté en septembre 2024, lors de la 25ème Foire internationale du livre de Bagdad, en Irak.
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L'Hodjat-ol-islam Walmuslimin Mohammad Masjedjame, à propos de son livre, a déclaré : « Ce livre comporte six chapitres et porte principalement sur l'Église catholique et le nouveau pape. Le premier chapitre s'intitule « La révolution douce dans l'Église catholique », qui fait référence à l'arrivée du nouveau pape, qui a entraîné des changements majeurs dans l'Église catholique et le Vatican dans son ensemble. Le deuxième chapitre concerne le Vatican, le troisième chapitre concerne l'Iran et les chrétiens de la région, le quatrième chapitre concerne le christianisme en Amérique latine, le cinquième chapitre concerne les Églises orthodoxes, en particulier leur situation après la chute du bloc de l'Est, et le sixième chapitre porte sur les migrations, en particulier en mer Méditerranée, qui sont devenues un problème important pour les Européens, ces dernières années.
Le premier point est que j’ai écrit ce livre à une époque où Daesh était à son apogée, tuait les chrétiens, faisait exploser leurs églises et les emmenait en captivité. Le deuxième point est la différence entre les chrétiens du Moyen-Orient et les chrétiens catholiques vivant dans les pays européens, en Amérique, en Amérique latine et dans d'autres parties du monde.
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L'Iran a toujours été l'un des principaux centres du christianisme. Avant que le christianisme ne soit reconnu et dès les premiers siècles du christianisme, lorsque les chrétiens étaient persécutés et torturés, de nombreux Iraniens se sont convertis au christianisme et ont été tués. Même dans la ville de Rome, au moins sept martyrs chrétiens iraniens ont été tués avant que le christianisme ne soit reconnu. Bien que les chrétiens aient été sévèrement persécutés à l'époque des Sassanides, ils ont trouvé plus tard de nombreuses opportunités et les épouses de nombreux rois sassanides étaient chrétiennes. L'université de Jundishapur, fondée à l'époque des Sassanides, qui était une université importante, comptait de nombreux professeurs chrétiens. Depuis l'époque safavide, les relations avec les chrétiens européens ont fait partie de la politique étrangère de l'Iran, et il en était de même à l'époque de Nader Shah et de la dynastie des Qâdjârs. Les relations avec le Vatican sont aussi importantes car l’Iran est le centre de gravité du chiisme. Le Vatican, de son côté, souhaite entretenir de bonnes relations avec l'Iran. Ces relations ne sont pas des relations bilatérales au sens traditionnel du terme, et se manifestent lors de questions communes.
Les chrétiens jouent un rôle très influent dans la politique du régime sioniste et sont parfois même plus extrémistes que les juifs sionistes.
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L'islamophobie est un sujet de discussions approfondies et dans la sixième et dernière partie du livre « Les chrétiens et l'époque moderne », j'ai évoqué la migration des Africains et des habitants d'Afrique du Nord, qui est une question très complexe.
L’islamophobie est devenue un problème politique et médiatique, et un des facteurs qui attirent le public dans les médias, est le débat sur l'islam et l'islamophobie. C’est un phénomène important et l’un des enjeux lors des élections, pour attirer le plus de votes ».
