Lors d’un discours devant un rassemblement d’étudiants à Téhéran, mercredi 12 mars 2025, l'Ayatollah Khamenei a rappelé que l’Iran avait déjà négocié avec les États-Unis pendant des années, mais que Trump avait lui-même annulé l’accord conclu.
« Nous avons négocié pendant des années. Ce même individu a rejeté l’accord conclu, finalisé et signé », a déclaré le Guide suprême.
Il a souligné que les États-Unis ne respectaient pas leurs engagements et que de nouvelles négociations ne serviraient à rien.
« Quand nous savons qu’il ne respecte pas les accords, quel est l’intérêt de négocier ? » a-t-il demandé. « Par conséquent, les appels à la négociation ne sont qu’une tentative de tromper l’opinion publique mondiale. »
L'Ayatollah Khamenei a affirmé que l’administration Trump n’avait jamais eu l’intention de lever les sanctions et que de nouvelles négociations ne feraient qu'aggraver la pression économique sur l'Iran.
« Si l’objectif des négociations est de lever les sanctions, négocier avec cette administration américaine ne fera que les renforcer et accroître la pression », a-t-il averti.
Répondant aux accusations occidentales selon lesquelles l’Iran chercherait à se doter d’armes nucléaires, l'Ayatollah Khamenei a affirmé que la République islamique ne poursuivait pas ce projet.
« Ils disent : ‘Nous n’allons pas laisser l’Iran obtenir des armes nucléaires.’ Si nous avions voulu construire des armes nucléaires, l’Amérique n’aurait pas pu nous en empêcher. Le fait que nous n’en ayons pas et que nous ne les poursuivions pas est un choix que nous avons fait pour des raisons spécifiques », a-t-il déclaré.
Il a également mis en garde contre toute action militaire contre l’Iran, affirmant que son pays était prêt à répondre avec fermeté.
« À mon avis, cette menace est irrationnelle, car une guerre ou une agression militaire n’est jamais à sens unique. L’Iran a la capacité de riposter et il le fera certainement si nécessaire », a-t-il averti. « Je crois même que si les Américains ou leurs agents commettent une erreur, ils subiront plus de dommages que quiconque. »
Concernant les sanctions imposées à l’Iran, l'Ayatollah Khamenei a affirmé que leur impact diminuait progressivement, car l’Iran avait trouvé des moyens de les contourner.
« Avec le temps, lorsque des sanctions sont appliquées à l’échelle mondiale, elles perdent progressivement de leur efficacité. Même eux (les responsables américains) le reconnaissent. Ils admettent qu’un pays sanctionné peut, avec le temps, trouver des moyens de neutraliser ces sanctions. Nous avons découvert de nombreuses méthodes et avons déjà réussi à neutraliser ces sanctions dans plusieurs domaines », a-t-il déclaré.
Toutefois, il a souligné que les principaux défis économiques de l’Iran provenaient davantage de problèmes internes que des pressions extérieures.
« La Résistance devient plus puissante »
L'Ayatollah Khamenei a également évoqué l’assassinat de plusieurs figures importantes de la Résistance au cours de l’année écoulée, notamment au Liban, en Palestine et en Iran.
Tout en reconnaissant la perte de ces leaders, il a affirmé que cela ne signifiait pas un affaiblissement du mouvement de résistance.
« Oui, ces frères étaient des individus extrêmement précieux, et leur absence est une perte indéniable pour nous », a-t-il déclaré. « Mais aujourd’hui, malgré leur disparition, nous sommes plus forts dans certains domaines qu’il y a un an jour pour jour. Dans d’autres domaines, nous sommes au moins aussi puissants qu’avant, sinon plus. »
Il a ajouté que la perte de figures clés ne signifiait pas un recul tant que deux éléments fondamentaux restaient présents : l’existence d’idéaux et la détermination à les poursuivre.
« Si ces deux éléments existent au sein d’une nation, alors bien que l’absence de ces figures soit une perte, elle ne perturbera pas la progression générale du mouvement », a conclu l’Ayatollah Khamenei.