Etre musulman dans les prisons russes
Selon Al Jazeera, pour ces prisonniers, il est souvent très difficile de vivre selon leur religion. Dans plusieurs prisons, prier, jeûner pendant le Ramadan ou manger halal est presque impossible.
Par exemple, Nariman Dzhelyal, un leader de la communauté tatare de Crimée, a été emprisonné en 2023. C’est un homme musulman très croyant. Quand il est arrivé dans une prison en Sibérie, il ne pouvait manger que du pain et un peu de bouillie, car les autres repas contenaient du porc. En islam, manger du porc est interdit. Il a aussi eu des difficultés pour prier. Dans certaines prisons russes, les règles interdisent de quitter son lit la nuit, ce qui empêche les prières du matin et du soir.
Les droits des musulmans sont parfois ignorés dans ces prisons. Certaines administrations pensent que prier ou lire le Coran est un acte de terrorisme. Par exemple, si un prisonnier se convertit à l'islam, il est parfois automatiquement considéré comme dangereux. Les services de sécurité surveillent alors ce prisonnier de plus près. Par contre, si un prisonnier devient chrétien orthodoxe, il est souvent félicité.
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Des associations de défense des droits humains dénoncent ces injustices. Elles disent que les gardiens ne sont pas formés à comprendre la religion musulmane. Parfois, le simple fait de prier ou de lire un livre religieux est vu comme un signe d’extrémisme. Pourtant, la Russie compte environ 15 % de musulmans dans sa population. En prison, ce chiffre est presque le même : environ 31 000 musulmans sur 206 000 prisonniers, selon un responsable religieux.
Dans certaines prisons, les conditions sont un peu meilleures. Par exemple, à Minusinsk, là où Nariman Dzhelyal a été emprisonné, les gardiens laissaient les prisonniers musulmans prier et manger pendant le Ramadan. Ils pouvaient aussi emprunter le Coran à la bibliothèque. Mais ce n’est pas le cas partout. Dans d’autres prisons, le Coran est interdit, sauf en version traduite en russe.
Les musulmans sont parfois aussi forcés de faire des choses contre leur religion. Certains refusent de participer aux activités illégales en prison, comme la contrebande ou la consommation de drogues. Ils disent que cela va contre leurs principes. D'autres, comme les migrants musulmans d’Asie centrale, sont accusés à tort de crimes. Ils ne connaissent pas bien la langue russe et ne peuvent pas se défendre correctement.
En conclusion, la situation des prisonniers musulmans en Russie est très difficile. Il est important que les autorités russes forment mieux les gardiens et respectent les droits religieux de chacun. Être musulman ne signifie pas être extrémiste. La foi doit pouvoir être vécue en paix, même en prison.
