À la suite de l’attaque meurtrière du 22 avril au Cachemire, plusieurs chansons aux paroles violentes ont été diffusées en ligne, accusant les musulmans de trahison et appelant à leur expulsion. L’une d’elles, intitulée Pahle Dharam Poocha, a été vue plus de 140 000 fois en quelques jours sur YouTube. Ces morceaux appartiennent au genre émergent du « pop hindutva », une musique nationaliste appelant parfois à des représailles violentes, voire à la guerre contre le Pakistan.
Ces chansons, souvent rythmées et populaires, sont diffusées rapidement sur les réseaux sociaux, renforçant un discours de division. Selon Al Jazeera, au moins vingt chansons à caractère islamophobe ont été repérées peu après l'attentat. Ce phénomène s’inscrit dans une campagne numérique plus vaste menée par des groupes extrémistes hindous, visant à semer la peur et la haine par l’intermédiaire de plateformes comme WhatsApp.
Dans plusieurs États, cette propagande numérique s’est traduite par des agressions réelles contre des musulmans : expulsions, attaques contre des commerçants, ou refus de soins médicaux. Cette dérive souligne la montée préoccupante du sectarisme en Inde.