Nouvelles réglementations au Maroc : un défi pour l’enseignement traditionnel du Coran
Selon le site midar24, le document vise à encadrer les centres coraniques privés, mais impose des conditions jugées contraignantes, en particulier dans les zones rurales aux infrastructures limitées.
Parmi les exigences figurent l’interdiction d’accueillir des élèves non inscrits dans le système éducatif officiel, alors que ces derniers sont souvent les principaux mémorisateurs du Coran. Le texte impose également la création de bâtiments distincts selon les tranches d’âge et encourage la coopération entre établissements voisins, ce qui est difficilement applicable dans les régions isolées.
Les éducateurs dénoncent aussi un financement conditionné au nombre d’élèves et à leurs résultats, critère perçu comme injuste compte tenu des disparités entre les établissements. Le délai imposé — jusqu’à fin mai 2025 — est jugé trop court et met en péril des dizaines d’écoles qui risquent la fermeture.
Sans soutien ou application progressive, ces mesures pourraient affaiblir le tissu de l’éducation coranique traditionnelle et priver de nombreux jeunes d’un accès à un enseignement religieux authentique.
