Selon Asharq al-Awsat, malgré son âge avancé, il n’a ni craint les difficultés du voyage ni la rigueur des rites. Son expérience incarne une vérité profonde : lorsqu'une intention est sincère, rien — pas même l’âge — ne peut entraver la volonté.
Selon le journal Asharq al-Awsat, Hamed s’est joint aux plus de 1,6 million de pèlerins réunis cette année. Il s’est tenu avec ferveur au sommet du mont Arafat et a accompli le rituel du jet de pierres à Mina. Pour lui, ce pèlerinage a été l’occasion d’un renouveau intérieur, d’un détachement du monde et d’un lien spirituel intense dès ses premiers pas sur les lieux saints.
Né orphelin — son père étant décédé avant sa naissance — Hamed a vécu une vie modeste comme éleveur et marchand de bétail dans la région de Gash-Barka, dans l’ouest de l’Érythrée. Pendant plus de cent ans, il n’a jamais imaginé qu’il aurait un jour la chance de se rendre à La Mecque.
« Après cent ans, j’ai enfin eu la grâce de faire le Hajj », confie-t-il. « Certes, mes jambes et mes yeux me font souffrir… mais lorsque j’ai lavé mon visage avec l’eau de Zamzam, toutes les douleurs ont disparu. Par Dieu, je ne ressens plus aucune souffrance. »
Ce témoignage est un hommage vivant à la foi persévérante et à la force du cœur humain, capable de défier le temps pour répondre à l’appel du divin.