Certains y voient une démonstration de puissance israélienne, allant jusqu’à se réjouir de ces meurtres ciblés. D'autres, au contraire, expriment leur tristesse et leur inquiétude face à ce qu’ils perçoivent comme des lacunes sécuritaires. L’intellectuel algérien Nourredine Aboulahya, dans une tribune pour l’agence IQNA, s’adresse à cette seconde catégorie, appelant à une lecture lucide et fondée sur les enseignements coraniques.
Il rappelle que la République islamique d’Iran a été fondée selon un principe coranique : la mort ou l’assassinat d’un chef ne doit pas provoquer le désarroi ni la perte de direction au sein de la communauté. À l’instar des prophètes, les leaders doivent préparer des successeurs capables d’assurer la continuité de leur mission. Ainsi, les commandants assassinés n’ont pas fui leurs responsabilités : ils sont morts à leur poste, témoins vivants de leur engagement inébranlable, à l’image du martyr Hamza lors de la bataille d’Uhud.
La tradition prophétique exige que les dirigeants soient proches du peuple, qu’ils vivent dans la simplicité et la transparence. Les commandants iraniens, formés à l’école de l’imam Khomeiny, sont décrits comme des figures humbles, enracinées dans la vie spirituelle des mosquées, éloignées des privilèges du pouvoir.
L’auteur insiste également sur la réalité du contexte iranien : un pays ciblé en raison de ses capacités technologiques, de ses richesses et de sa position géostratégique. Cette pression permanente n’est pas nouvelle, mais elle révèle l’ampleur du projet de destruction nourri par les ennemis de la nation.
Enfin, au-delà des pertes humaines, ces assassinats permettent souvent de démasquer les infiltrés et d’assainir les réseaux internes. Car dans la vision islamique défendue par l’auteur, nul ne meurt avant l’heure fixée par Dieu, et la véritable victoire réside dans la transmission d’un héritage spirituel : celui de former une génération prête à poursuivre la lutte avec la même détermination.
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