La mosquée Imam Ali (AS) ciblée : montée de l'extrémisme de droite au Damemark
Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, on voit les militants grimper sur le toit de l’édifice religieux, vêtus de gilets jaunes. Une fois en haut, ils déclenchent des fumigènes rouges et déploient une banderole portant deux messages provocateurs : « Stop à l’islamisation » et « Migration inverse, maintenant ». L’opération a duré une dizaine de minutes, selon le groupe, qui la revendique comme une forme de « désobéissance civile ».
La direction de la mosquée a réagi rapidement et fermement, condamnant une action « agressive et vandale » qui vise à intimider les fidèles et à miner la liberté de culte. « C’est une attaque claire contre le droit des musulmans à pratiquer paisiblement leur religion », a indiqué un porte-parole de la mosquée, tout en appelant les autorités à garantir la sécurité des lieux de culte dans un climat de plus en plus tendu.
Le groupe Génération Identitaire, actif dans plusieurs pays européens, est déjà connu pour ses campagnes anti-immigration et ses actions ciblées contre les communautés musulmanes. Son porte-parole, interrogé après l’incident, a affirmé que « l’action n’a causé aucun dégât matériel » et qu’il s’agissait d’un signal politique contre ce qu’ils qualifient de « menace culturelle ».
La police de Copenhague, saisie de l’affaire, a confirmé avoir ouvert une enquête à la suite d’un signalement. Aucune arrestation n’a encore été annoncée, et les autorités n’ont pas fourni de détails sur les suites judiciaires à ce stade.
Cet événement s’inscrit dans un contexte de montée préoccupante des actes islamophobes en Europe du Nord. De plus en plus de communautés musulmanes dénoncent un climat hostile alimenté par certains courants politiques populistes et extrémistes, avec des incidents allant du harcèlement verbal aux actes de vandalisme ciblés contre les lieux de culte.
Alors que le Danemark se targue de ses valeurs de tolérance et de liberté, cette attaque symbolique pose de nouveau la question de la protection des minorités religieuses et de la lutte contre les discours haineux.
Les observateurs appellent les autorités à agir avec fermeté pour éviter une banalisation des actes islamophobes et à renforcer les dispositifs de sécurité et de prévention dans un climat social fragilisé.
tunisienumerique
