De Karbala à l’Avènement : la résistance comme héritage husseinite et espoir des opprimés

18:52 - July 24, 2025
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IQNA-Depuis les plaines de Karbala jusqu’aux cœurs insurgés d’aujourd’hui, l’héritage spirituel de l’Imam al-Hussein (as) a donné naissance à une résistance vivante qui se manifeste désormais comme une force stratégique mondiale.

Dans une réflexion dense et engagée, le religieux et chercheur international cheikh Mohammad Hadi Maleki, du séminaire de Najaf, met en lumière l’axe conceptuel reliant la tragédie d’Achoura à la promesse eschatologique de l’avènement de l'imam Mahdi (as), à travers le rôle structurant de l’Iran et du front de la résistance.

L’Iran et l’émergence d’une géopolitique de la résistance

Le monde islamique traverse une mutation historique. Alors que la structure du pouvoir mondial est en transition, des mouvements autonomes inspirés des principes d’Achoura se multiplient. L’Iran, fort de sa souveraineté révolutionnaire, a remis en cause les équilibres établis depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce pays n’a pas seulement défié les puissances dominantes, il a aussi proposé une nouvelle voie : celle de la résistance active, enracinée dans la dignité, l’autodétermination et la solidarité des opprimés.

Cette résistance ne se limite pas à une stratégie militaire. Elle s’enracine dans une pensée religieuse eschatologique, dans laquelle la justice n’est pas une utopie mais un objectif historique. L’appui de Téhéran à la Syrie, au Liban, à l’Irak ou au Yémen découle de cette vision globale. Le front de la résistance ne se constitue pas autour d’alliances tactiques, mais sur une conscience commune de la lutte contre l’injustice et la préparation d’un monde gouverné par la justice divine.

Résistance et spiritualité : vers un monde de justice universelle

Les événements récents – assassinats ciblés, sanctions, tentatives d’isolement – ont cherché à freiner cette dynamique. Pourtant, la résistance a montré une remarquable résilience. Chaque martyr, chaque épreuve a renforcé cette « shajara tayyiba » (arbre pur) évoquée dans le Coran : un mouvement aux racines profondes et aux branches s’étendant vers le ciel. Les slogans comme « Ya Mahdi Adrikna » inscrits sur les missiles ou les discours enflammés des leaders ne sont pas de simples expressions symboliques. Ils témoignent d’un projet civilisationnel basé sur la spiritualité, l’espérance et la mémoire partagée des martyrs.

Aujourd’hui, même certains discours occidentaux montrent une inflexion. Le fait qu’un diplomate américain qualifie les armes du Hezbollah de « question interne » montre à quel point la résistance est devenue un acteur incontournable. Le Hachd al-Chaabi irakien, issu du même sens, incarne cette fusion entre religion, souveraineté populaire et mémoire historique.

La mémoire d’Achoura, en ce mois de Muharram, résonne plus que jamais. Chaque victoire militaire ou politique de la résistance est perçue comme un écho du combat d’al-Hussein : refus de l’humiliation, fidélité aux principes, et espoir en un avenir juste. Ainsi, la résistance devient le lien vivant entre l’épreuve du passé et la promesse du futur.

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