Les forces israéliennes ont arrêté, ce vendredi, le grand mufti de Jérusalem et de Palestine, Cheikh Muhammad Hussein, dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem-Est occupée, peu après qu’il y a prononcé le prêche de la prière du vendredi, a rapporté le Département des Waqfs islamiques.
Selon cette source, Cheikh Hussein a été interpellé près de la porte des Maghrébins (Bab al-Maghariba), juste après son sermon.
Des témoins ont indiqué que les forces israéliennes ont fait irruption dans la salle de contrôle du système sonore de la mosquée avant de procéder à son arrestation. Le dignitaire religieux venait de dénoncer, dans son discours, la politique de famine imposée par le gouvernement israélien à la population palestinienne dans la bande de Gaza.
Des milliers de fidèles ont participé à la prière du vendredi à Al-Aqsa, malgré des mesures militaires israéliennes renforcées et des restrictions d’accès.
L’agence de presse officielle palestinienne Wafa a rapporté que les forces israéliennes ont bloqué l’entrée des fidèles par les portes de Damas (Bab al-Amoud) et des Lions (Bab al-Asbat), vérifiant les papiers d’identité, arrêtant plusieurs jeunes Palestiniens, et interdisant à certains d’entrer dans la mosquée.
Depuis le début de la guerre sur Gaza, le 7 octobre 2023, qualifiée de génocidaire par plusieurs organisations, les autorités israéliennes imposent des restrictions sévères à l’entrée d’Al-Aqsa, particulièrement les vendredis.
Parallèlement, l’armée israélienne et des colons illégaux ont intensifié leurs attaques en Palestine occupée, notamment à Jérusalem-Est, visant les Palestiniens, leurs lieux saints et leurs biens. Selon les chiffres disponibles, au moins 1 006 Palestiniens ont été tués et plus de 7 000 blessés dans ces violences.
La mosquée Al-Aqsa est le troisième lieu saint de l’islam. Les juifs désignent le site sous le nom de “Mont du Temple”, affirmant qu’il abritait autrefois deux temples antiques.
Israël a occupé Jérusalem-Est lors de la guerre israélo-arabe de 1967, avant d’annexer unilatéralement la ville en 1980, une décision jamais reconnue par la communauté internationale.
yenisafak