Instituée par le président de la République pour reconnaître le rôle spirituel et social des imams dans l’édification de la société, leur participation à la guerre de Libération et la promotion d’un islam de juste milieu, cette journée a été fêtée à Tizi-Ouzou, au niveau de la grande salle de la maison de la culture, en présence de nombreux imams, des élèves des zaouïas de la wilaya ainsi que des autorités locales civiles et militaires, conduites par le wali Abou-Bakr-Essedik Boucetta. Étaient également présents des représentants de la société civile, des universitaires et des intellectuels.
Hommage au rôle central de l’islam et de l’imam dans la société
Intervenant en ouverture de cette cérémonie, Lahcène Hafdi, directeur local des affaires religieuses et des wakfs, a souligné «l’importance de l’événement en rendant un vibrant hommage au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a instauré cette Journée nationale de l’imam». Il a également mis en évidence la dimension de l’islam et son rôle pivot dans la société algérienne, en précisant que «la wilaya de Tizi-Ouzou compte 916 mosquées, 18 zaouïas et plus de 1.000 imams».
Il a rappelé que «la fonction de l’imam vise à consolider l’équilibre de la société et à renforcer l’unité nationale », insistant sur «l’attention particulière que l’État accorde aux imams, les considérant comme des piliers de la société et des protecteurs de son identité spirituelle».
Les imams appelés à s’adapter aux réalités d’aujourd’hui
De son côté, le Dr Saïd Bouzri, membre du Conseil supérieur islamique, a rappelé le rôle de l’imam dans la société, tant spirituel, culturel que social : «L’imam n’est pas seulement celui qui appelle 5 fois par jour à la prière», a-t-il affirmé, ajoutant qu’il «occupe d’autres fonctions et joue un rôle prépondérant dans la vie quotidienne, notamment dans la gestion et le règlement des conflits entre individus ou groupes, dans l’union des familles par le serment du mariage, ainsi que dans l’accompagnement des générations et la préservation des constantes nationales».
Il a également appelé les imams à être en phase avec les besoins actuels de la société, différents de ceux d’autrefois, et à contribuer à la préservation des liens de cohésion sociale, en luttant contre les déviations. Cette célébration a aussi été marquée par la remise de décisions d’octroi de logements de fonction à 16 imams, en attendant d’en attribuer d’autres ultérieurement.
Des titres académiques ont également été décernés à des imams ayant poursuivi des études et des recherches, dont deux doctorants en sciences islamiques, ainsi qu’à un jeune imam ayant obtenu son baccalauréat. Des imams retraités ont été honorés, et un hommage posthume a été rendu à un imam décédé.
horizons.dz