Les musulmans de Besançon prônent le dialogue
Selon le site lapressedudoubs, parmi la dizaine de mosquées du Grand Besançon, la mosquée As-Souna, située dans le quartier des Torcols, compte parmi les plus anciennes. Fondée dans les années 1960 à la suite des premières vagues d’immigration maghrébines, elle est aujourd’hui gérée par l’association cultuelle As-Souna, présidée par Abdelrazak Boutouta. Financé uniquement par les cotisations des fidèles, le lieu de culte, doté d’un haut minaret blanc, reste entièrement autonome.
Chaque vendredi, près de 300 fidèles y participent à la prière collective, et jusqu’à 600 pendant le mois de ramadan. L’imam Fouad Fhaima, en poste depuis six ans, assure les offices et traduit régulièrement ses prêches en français. Salarié de l’association, il poursuit une formation universitaire afin de se conformer aux nouvelles règles encadrant l’exercice du culte musulman en France.
Pour Abdelrazak Boutouta, le dialogue avec les autorités est essentiel. Depuis la création du Forum de l’Islam de France (FORIF), il estime que les échanges avec l’État et les collectivités locales se sont clarifiés. « Nous faisons tous société commune, notre pays, c’est la France », souligne-t-il.
Face aux actes islamophobes, notamment les tags survenus en 2021, la mosquée s’est dotée d’un système de vidéosurveillance. Son président appelle à la vigilance et au respect mutuel : « Les musulmans sont des citoyens comme les autres ; c’est par le dialogue et la sérénité que la France avancera. »
