
Originaire de Qalqilya, en Cisjordanie, il a affirmé que, depuis la guerre contre Gaza, les prisons sont devenues de véritables tombes pour les vivants. Condamné à la réclusion à perpétuité, Allan a passé dix-neuf ans derrière les barreaux avant d’être libéré dans le cadre de l’accord « Tempête des Libres 3 ».
Selon lui, l’administration pénitentiaire israélienne gouverne désormais avec une poigne de fer, suivant directement les ordres des ministres Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich. Il a révélé de graves atteintes aux symboles religieux musulmans : des exemplaires du Coran auraient été jetés dans les toilettes, tandis que l’appel à la prière et les prières collectives ou individuelles sont interdits, sous menace de sanctions et de confiscation des tapis de prière.
Allan a aussi décrit la vie quotidienne marquée par la privation et l’humiliation : absence totale d’eau chaude, surpopulation extrême — jusqu’à 18 détenus par cellule — et accès limité à la douche, à peine quinze minutes par jour. Les repas sont insuffisants : une petite ration de riz et de pain doit être partagée entre douze prisonniers, provoquant amaigrissement et maladies.
Il a évoqué la politique d’isolement prolongé, les restrictions de mouvement et les violences infligées à ceux qui enfreignent les ordres. Pour Allan, ce qui se déroule dans les prisons israéliennes depuis la guerre de Gaza constitue « un crime systématique » contre les détenus palestiniens. Il a appelé les organisations internationales à intervenir d’urgence pour mettre fin à ces pratiques.
Depuis le 7 octobre 2023, plus de 238 000 Palestiniens ont été tués ou blessés à Gaza, dont la majorité sont des femmes et des enfants.