La coopération dans le Coran / 5

L’appartenance sociale des biens : fondement coranique de la coopération

10:45 - October 26, 2025
Code de l'info: 3493784
IQNA- Dans la vision islamique, tous les êtres humains sont les serviteurs de Dieu, et toutes les richesses Lui appartiennent. Ainsi, les besoins des démunis doivent être satisfaits selon le principe de ta‘âvon (coopération).

Dans toute société, il existe des personnes dans le besoin — soit parce qu’elles sont incapables de travailler, soit parce que leurs revenus ne couvrent pas leurs dépenses. L’islam considère que les biens et richesses appartiennent en réalité à la collectivité, car Dieu a confié à l’homme la gérance (khilâfa) sur la terre et la responsabilité des biens. Le Coran, en évoquant cette délégation de propriété, ordonne l’aumône et le partage.

Ainsi, il est dit :
« آمِنُوا بِاللَّهِ وَرَسُولِهِ وَأَنْفِقُوا مِمَّا جَعَلَكُمْ مُسْتَخْلَفِينَ فِيهِ »
(Croyez en Allah et en Son Messager, et dépensez de ce dont Il vous a donné la lieutenance. — Sourate al-Hadîd, 7).

Et ailleurs :
« وَآتُوهُمْ مِنْ مَالِ اللَّهِ الَّذِي آتَاكُمْ »
(et donnez-leur des biens d'Allah qu'Il vous a accordés. — Sourate an-Nûr, 33).

Les pieux sont décrits comme ceux qui reconnaissent le droit des nécessiteux :
« وَفِي أَمْوَالِهِمْ حَقٌّ لِلسَّائِلِ وَالْمَحْرُومِ »
( et dans leurs biens, il y avait un droit au mendiant et au déshérité. — Sourate adh-Dhâriyât, 19).

Ces versets établissent clairement que la richesse implique une responsabilité sociale. Les riches sont les mandataires et les dépositaires de Dieu sur les biens ; ils doivent les utiliser selon les règles de la confiance et de la justice.

L’imam Sâdiq (a) dit :
« Penses-tu que Dieu accorde la richesse à certains parce qu’Il les honore, et qu’Il la refuse à d’autres parce qu’Il les méprise ? Jamais ! Les biens appartiennent à Dieu ; Il les confie à certains comme dépôt, leur permettant d’en jouir avec modération, de se vêtir, de se marier, d’avoir un moyen de transport, et surtout de secourir les croyants pauvres et de soulager leurs détresses. »

Ainsi, selon le Coran et la tradition, la propriété n’est pas un privilège absolu, mais une responsabilité collective fondée sur la coopération et la solidarité.

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