
Selon Al Jazeera, l’organisation radicale RAIR a publié un rapport alarmiste intitulé « Alerte : 42 candidats musulmans prennent le contrôle des États-Unis ; l’armée politique du CAIR arrive ». Ce document, rédigé dans un ton ouvertement hostile, cherche à discréditer des citoyens américains ayant remporté des postes publics dans le cadre d’élections démocratiques régulières.
Le rapport multiplie les théories complotistes, décrivant la participation politique des musulmans comme un « plan de domination » ou une « infiltration des mosquées vers les mairies », reprenant des discours anciens associant islam et terrorisme. Il ignore délibérément le fait que ces élus sont des citoyens exerçant des droits politiques garantis par la Constitution.
Le texte vise également le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), qualifié à tort « d’instrument des Frères musulmans ». Or, le CAIR est une organisation civile reconnue qui défend depuis des décennies les droits fondamentaux des musulmans américains et lutte contre les discriminations.
Les analystes estiment que la rhétorique de RAIR constitue une tentative de saper le pluralisme à la base de la démocratie américaine, en présentant les progrès électoraux des musulmans comme une menace plutôt que comme une expression naturelle de la diversité nationale.
Selon le rapport publié par le CAIR sur les résultats du scrutin, 76 musulmans ont participé aux élections, dont 42 ont été élus à des postes municipaux, législatifs ou administratifs. L’organisation qualifie ce taux de réussite d’historique, citant notamment l’élection de Zohran Mamdani à la mairie de New York et celle de Ghazala Hashmi au poste de vice-gouverneure de Virginie, faisant d’elle la première femme musulmane de l’histoire américaine à occuper une haute fonction au niveau d’un Etat.