Il y a quelques semaines, une femme portant le hijab a été privée de nager dans la piscine d’un hôtel à Casablanca. Une anecdote qui semble-t-il a inspiré les responsables de piscines privées à travers le pays, notamment à Marrakech.
La dite justification de cette interdiction est tout aussi saugrenue puisqu’il s’agirait de « raisons d’hygiène ». Les responsables de piscines privées, bien décidés à ne pas voir de femmes en burkini ont même pris la peine de placarder des affiches illustrant l’interdiction : « Burkini (maillot océanique) interdit ». Sur cette même affiche, les deux tenues autorisées sont indiquées : bikinis et maillots de bain classiques sont évidemment les bienvenus. L’interdiction du burkini est radicale, quand bien même la tenue serait faite avec « un tissu spécial ».
Fort heureusement, une partie du peuple marocain s’indigne de cette interdiction absurde. C’est ainsi qu’un député du parti de la justice et du développement a envoyé une vive critique au ministre du tourisme, dénonçant cette « société laïque radicale [qui] traite encore des citoyens pour des motifs raciaux et religieux ». L’homme ajoutera que cette décision constitue une entrave à la liberté de culte, qu’elle s’ajuste à « la rudesse de la nouvelle colonisation » et qu’elle reflète une « insolence néocolonialiste ».
Le Maroc, pays très touristique semble vouloir satisfaire les visiteurs étrangers avant toute chose, effaçant peu à peu les appartenances culturelle, ethnique et religieuse qui constituent pourtant toute sa richesse et son historicité.
Source: ajib