Selon Le Figaro, dans un communiqué, il souligne que «la lutte contre la musulmanophobie n’est pas une revendication communautaire, mais un enjeu de sécurité nationale et de cohésion républicaine».
Cet appel s’appuie sur une étude réalisée par l’Ifop à la demande de la Grande mosquée de Paris. Selon ce sondage mené en août et septembre 2025, 82 % des Français musulmans estiment que la haine envers les musulmans constitue aujourd’hui un phénomène courant. Les chiffres mettent en lumière une réalité inquiétante : 66 % des personnes interrogées déclarent avoir subi des comportements racistes au cours des cinq dernières années, contre seulement 20 % dans l’ensemble de la population française.
Les discriminations apparaissent également massives dans l’accès aux droits. Ainsi, 51 % des musulmans disent avoir été discriminés lors d’une recherche d’emploi et 46 % lors d’une recherche de logement, alors que ces proportions sont respectivement de 7 % et 6 % pour les adeptes des autres religions. Face à cette situation, Chems-Eddine Hafiz appelle à renforcer les contrôles et les sanctions dans les domaines de l’emploi, du logement et des services publics. Il insiste aussi sur la nécessité de former davantage les agents de l’État et les responsables d’entreprise pour prévenir ces injustices.
Enfin, le recteur dénonce les «ingérences étrangères» qui exploiteraient la haine antimusulmane afin de fragiliser la société française. Ce climat, selon lui, montre qu’il ne s’agit plus seulement d’une question sociale mais bien d’un enjeu stratégique pour la République.