dont la version originale en arabe, a été traduite en wolof par le maître coranique Ousmane Diouf.
À travers le personnage principal «Hassan», le film met en exergue le sort réservé aux musulmans qui ne respectent pas les enseignements du Coran. Comme l’indique le titre «Après la mort». L’intérêt du film, son impact sur les passionnés du grand écran, tout sur ce court métrage qui fait courir tout Dakar.
Voici un interviex avec lui:
-Oustaz Diouf, pouvez-vous nous dire ce qui vous a poussé à faire la traduction de ce film?
-À vrai dire, nous musulmans qui enseignons le Coran et qui en avons une certaine maîtrise, nous étions allés à une rencontre de prières à Kébémer. Ainsi, on devait visualiser des films qui parlent de la religion musulmane. Parmi ces films, il y avait celui-là. Seulement, bien qu’intéressant, il était en arabe et tout le monde ne maîtrise pas la langue du Coran. Donc, il fallait le traduire en wolof. Je m’en suis chargé. Au moment où les gens regardaient, moi je traduisais en wolof. A la fin de la rencontre, je me suis procuré la cassette vidéo et je l’ai fait voir à plusieurs personnes dans des divers endroits. Partout et pour tous, la réaction était la même. Il fallait traduire le film en wolof. Quelque temps après, dans le cadre de nos activités, nous avons reçu des cassettes vidéos venant de plusieurs pays, et ce film en faisait partie et il était traduit en plusieurs langues (Sarakolés, Bambaras, Peulh). Ainsi, je me suis dis pourquoi ne pas le faire en wolof. Ensuite, on s’est décidé à convertir la cassette vidéo en CD, puisque avec la modernité tout le monde est branché CD. Malheureusement ou heureusement, ceux qui ont converti le film pour nous, l’ont piraté et l’écoulent maintenant partout dans le marché.
-Quel impact cherchiez-vous en traduisant ce film et quelles impressions avez-vous eues après que le film a été visualisé un peu partout à Dakar?
-En fait, notre objectif premier en traduisant ce film en wolof, était qu’il puisse profiter à tout le monde. Par la suite, il a pris une ampleur que l’on n’espérait pas. Plusieurs personnes m’ont appelé et m’ont fait comprendre que le film avait modifié leur manière de vivre. À travers cela, ces personnes ont pu réaliser l’importance du Coran dans la vie du musulman et ont compris que c’était la seule voie pour aboutir au salut.
-Pensez-vous que les autres religions pourront tirer profit de ce film?
-Je ne pense pas que cela soit possible, d’autant plus que je ne les visais pas en traduisant ce film. Je ne peux pas les forcer à quoi que ce soit, mes frères musulmans non plus d’ailleurs. Celui qui regarde ce film est libre de ses choix.
-Avez-vous un message en particulier à l’endroit des Sénégalais en général?
-Tout ce que je peux dire qui puisse profiter à tous les Sénégalais sans distinction, c’est que nous sommes tous étrangers sur terre, nous sommes juste venus en voyage et par conséquent, nous sommes appelés à retourner d’où nous venons. Nous savons tous que les voyageurs doivent rapporter à leur retour, au minimum, un présent avec eux. Dieu a dit dans le Coran «qu’il faut rapporter un présent et le plus petit présent que je vous demande, c’est d’avoir peur de Moi». Donc, on doit faire de notre mieux pour avoir peur de Dieu et mettre en pratique Sa Parole et éviter Ses interdits.
Source : L’OBS