Alors qu'il tentait d'acheter un billet à Vancouver pour se rendre à Victoria, en mai 2004, Shahid Mahmood affirme avoir fait l'objet d'un signalement en vertu duquel il était considéré comme une menace à la sécurité, malgré des documents d'identité gouvernementaux valides et le fait qu'Air Canada ne disposait pas encore d'une liste canadienne d'exclusion aérienne.
En conférence de presse à Toronto, M. Mahmood a expliqué qu'il a tenté à plusieurs reprises d'obtenir d'Air Canada des explications sur les raisons pour lesquelles il avait été étiqueté comme un risque pour la sécurité, sans succès. Le caricaturiste politique, qui a grandi au Pakistan et réside à Toronto, croit qu'on l'a refusé sur le vol à cause de sa race et de sa religion.
Selon Nicole Chrolavicius, l'avocate de M. Mahmood, il s'agit du premier cas de ce genre au Canada, et c'est un exemple de ce qui arrive à d'autres Canadiens musulmans de voyager par avion.
Comme le programme canadien d'exclusion de passagers susceptibles de représenter une menace pour la sécurité, «Protection des passagers», n'existait pas au moment où l'incident s'est produit, Air Canada se servait vraisemblablement des données des États-Unis sur les menaces potentielles, a laissé entendre l'avocate.
Source: cyberpresse