Adoption de la Déclaration de Rabat sur le « Développement du système de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans le monde islamique
Les participants ont souligné leur engagement à veiller, sur tous les plans, au renforcement du secteur de l’enseignement supérieur et à la promotion de l’excellence scientifique et de la qualité des recherches, ainsi qu’à la prise des mesures nécessaires permettant de les aligner avec les plans nationaux de développement socio-économique, et ce, afin de faire face aux défis pressants de développement économique, social, environnemental et de réaliser ainsi le bien-être de leurs peuples respectifs.
Les participants ont également adopté les résultats de la table ronde, tenue en marge de la Conférence, sous le thème : « Promouvoir les facteurs clés de l’enseignement supérieur : Gouvernance, innovation et employabilité », tout en appelant à son activation afin de développer le système de l’enseignement supérieur.
Ils ont souligné l’importance de traiter les questions de la jeunesse dans le domaine des sciences et de mettre en place l'Académie des jeunes scientifiques dans le monde islamique afin d’inculquer aux jeunes la confiance dans la poursuite de leurs carrières scientifiques, de leur permettre de réaliser leurs aspirations en matière de sciences et de recherche et de créer un environnement les aidant à jouer un rôle vital dans la promotion du savoir scientifique, de la technologie et de l'innovation dans le monde islamique.
Aussi ont-ils adopté les Termes de Référence du Comité de haut niveau sur l’assurance qualité et l’accréditation, afin de suivre la mise en œuvre du document sur les « Indicateurs clés de performance dans les Etats membres de l’OCI », et remercié le ministère de l'Enseignement supérieur au Royaume d'Arabie Saoudite, qui préside le Comité de haut niveau sur l’assurance qualité et l’accréditation, pour avoir convoqué la première réunion du Comité et pour tous les efforts consentis afin de garantir la mise en œuvre dudit document.
De même, il a été recommandé, dans la Déclaration, d’investir davantage en R&D, d’y impliquer le secteur privé, de renforcer les capacités scientifiques et institutionnelles et de mieux profiter de ces investissements afin d’assurer la durabilité des différentes initiatives prises dans ce domaine. Il s’agissait, dans la même veine, de créer un « Fonds pour le financement de la recherche scientifique dans les Etats membres de l’OCI », dont l’ISESCO assurera la supervision et la mise en œuvre des projets.
La Déclaration a incité à la création d’institutions communes de recherche scientifique, spécialisées dans des domaines vitaux, innovants et de développement, tels que les énergies renouvelables, le dessalement des eaux de mer, la nanotechnologie, etc.
La Déclaration a aussi souligné la nécessité d’élargir la mise à profit du document sur les « Indicateurs clés de performance », à travers l’échange de visites et le partage d'expériences et d’expertises dans les pratiques d'assurance qualité, et a proposé d’élaborer une stratégie cohérente à cet effet, tout en mettant à profit les alliances et programmes existants mis en œuvre par la FUMI, les programmes d'échange académique de l'OCI, les programmes de bourses de la BID, d’Erasmus Mundus, etc.
Par ailleurs, les participants ont appelé au renforcement de la coopération entre les organisations et les instances régionales d’assurance qualité (AQ) dans le système de l’enseignement supérieur au sein des Etats membres de l’OCI, de même qu’ils ont recommandé la création d’un portail électronique dédié à la dissémination du savoir et à l’échange des expériences réussies en la matière.
Ils ont également affirmé la nécessité de promouvoir et d’activer la coopération bilatérale et multilatérale, tant parmi les institutions universitaires et centres de recherche dans les Etats membres qu’entre ces organismes et les institutions universitaires dans les Etats avancés ayant un objectif commun, et ce, afin d’échanger les expertises et expériences en matière de gouvernance, d’innovation et d’employabilité.
Les participants ont salué la mise en œuvre réussie du projet « Atlas des Sciences et de l’Innovation dans le monde islamique », dans le cadre duquel ont été publiés divers rapports nationaux visant à cartographier les principales tendances en matière de sciences, de technologie et d’innovation dans les Etats membres de l’OCI. Ils ont aussi apprécié les efforts consentis par toutes les organisations membres du groupe technique et recommandé aux Etats membres de mettre à profit lesdits rapports.
Dans le même sillage, les participants ont proposé de poursuive la mise en œuvre du projet « Atlas » afin d’élaborer les rapports nationaux des Etats membres qui n’ont pas été couverts au titre de la première phase du projet, et de leur permettre ainsi de bénéficier de ces importants rapports. Ils ont incité et ces Etats à mesurer les indicateurs scientifiques, technologiques et de l’innovation, en particulier les indicateurs essentiels tels que le volume des dépenses en R&D et le nombre de chercheurs dans les Etats membres, tout en assurant la mesure, le contrôle et la publication de ces indicateurs et leurs mise à profit lors de l’élaboration des politiques scientifiques nationales. Les participants ont proposé également la création de l’« Observatoire de la science et de la technologie dans le monde islamique » afin de cartographier les capacités des Etats membres dans les domaines des sciences, de la technologie et de l'innovation et mettre à disposition des décideurs et planificateurs les tendances scientifiques et technologiques ainsi que les données statistiques y afférents sur les plans national et mondial.
Aussi a-t-il été recommandé aux Etats membres de tirer profit du rapport intitulé : « Transformer les économies arabes : La voie de la connaissance et de l'innovation » et d’accélérer leurs processus de transition vers des économies fondées sur la connaissance et l’innovation, à travers la formulation et la mise en œuvre de stratégies cohérentes et globales de l’économie du savoir et l’implication des institutions législatives et médiatiques dans la transition vers les sociétés du savoir.
Un accent a été également mis sur l’importance d’activer les modèles de croissance fondés sur la connaissance et l'innovation et d’encourager l’entreprenariat, en renforçant le rôle des parcs scientifiques et technologiques dans la création d’un environnement innovant pour stimuler la productivité, lancer de nouveaux partenariats et améliorer la compétitivité, tout en accordant davantage d’intérêt aux institutions du secteur privé opérant dans ce domaine.
Les ministres participants à la Conférence ont, par ailleurs, adopté le projet de programme “TAFAHUM” d’échange d’étudiants, d’enseignants et de chercheurs entre les universités du monde islamique. Ils ont aussi incité à promptement mettre au point un cadre général permettant de bénéficier des opportunités existantes en matière d’enseignement supérieur parmi les Etats membres, à renforcer les partenariats entre les universités et les grandes écoles et à contribuer au rapprochement entre les communautés académiques afin de partager les savoir-faire et les expériences ; l’objectif étant de consolider les valeurs de paix, de compréhension, de solidarité et de respect mutuel entre les Etats membres.
Par ailleurs, ils ont approuvé la proposition de mettre en place une coopération en matière de commercialisation et d’éducation entrepreneuriale (OCI-CECE) et recommandé l’adoption des mesures permettant d'inculquer l’esprit d’entrepreneuriat chez les étudiants, à travers l’élaboration de programmes d’éducation entrepreneuriale et l’identification des meilleures pratiques dans ce domaine au sein des établissements de recherche et des universités.
Les participants ont félicité les lauréats des prix de l’ISESCO en sciences et technologie pour l’année 2014, en reconnaissance de leurs contributions remarquables, de même qu’ils ont affirmé la nécessité d’améliorer le statut des chercheurs et des scientifiques dans la société, à travers la mise en place de mécanismes incitatifs leur permettant d’attiser l’intérêt pour la science.
Exprimant leur profonde gratitude à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Souverain du Royaume du Maroc, pays du siège, pour l’attention notable que Sa Majesté accorde à la Oumma afin de servir les intérêts suprêmes du monde islamique et promouvoir l’action islamique commune, les participants ont salué le soutien apporté par le Royaume du Maroc, représenté par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des Cadres, afin d’assurer le succès de la 7ème session de la CIMESRS.
Ils ont aussi salué le rôle que Son Excellence M. Iyad Ameen Madani, Secrétaire général de l’OCI, joue dans la consolidation de la solidarité islamique, la promotion de l’action islamique commune et le développement des sciences, de la technologie, de l’innovation et de l’enseignement supérieur, qui constituent un outil efficace permettant aux peuples du monde islamique de relever les défis. Aussi ont-ils réitéré leur engagement et soutien entiers à l’OCI pour atteindre ces objectifs escomptés et relever ainsi les défis actuels et à venir. Ils ont, par ailleurs, incité les Etats membres et les organisations spécialisées à contribuer à la promotion de l’action islamique commune afin de pouvoir relever ces défis.
Enfin, les participants ont exprimé leur haute appréciation pour les efforts consentis par Son Excellence Dr Abdulaziz Othman Altwaijri, Directeur général de l'Organisation islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), afin de promouvoir la recherche scientifique, consolider les capacités technologiques, instaurer la qualité dans l’enseignement supérieur, protéger l’environnement, promouvoir la paix et la solidarité dans le monde islamique et diffuser les valeurs du dialogue des cultures et de l’alliance des civilisations.
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