Deva Sadhvi Thakur a également exhorté les hindous à avoir davantage d’enfants pour augmenter leur population dans le pays et affirmé que « dans les églises et les mosquées, devraient être installées des statues des divinités hindoues ».
« L’Inde aux hindous »
Ces déclarations ont soulevé de fortes polémiques en Inde, en particulier au sein des minorités religieuses. Le Conseil global des chrétiens indiens (GCIC) a publié une note condamnant « les paroles délirantes, filles de l’idéologie Hindutva (« L’Inde aux hindous »), contre les communautés minoritaires en Inde ». Ces déclarations « constituent une insulte à l’Inde laïque mais aussi à la liberté religieuse de la nation » affirme la note signée par le président du GCIC, Sajan George.
« Ces attaques contre les minorités sont anticonstitutionnelles. Nous demandons au premier ministre indien, Narendra Modi, d’intervenir et de garantir la sécurité de tous les citoyens et de toutes les communautés qui composent la société indienne » conclut le texte.
Le parti All India Hindu Mahasabha (L’Assemblée hindoue de toute l’Inde), pour être le plus ancien parti nationaliste hindou, n’a qu’une influence marginale sur la vie politique du pays. Cependant, cette déclaration vient nourrir un climat hostile aux minorités religieuses depuis l’accession au pouvoir du premier ministre nationaliste Narendra Modi, le 16 mai 2014.
Dans une déclaration lors de son Assemblée plénière, le 9 février, la Conférence des évêques catholiques d’Inde (CBCI) affirmait : « Ces derniers mois, il ne s’est pas passé une journée sans attaques contre des chrétiens, des églises ou des institutions chrétiennes à travers le pays. »
La-croix