Sur sa page Facebook, le chirurgien gynécologue, qui revient de plusieurs mois de mission humanitaire en Syrie, explique les raisons de ce projet baptisé "Injab".
"Depuis un moment, je me posais la question sur la faisabilité de la mise en place d'un centre médical pour venir en aide aux démunis et aux déracinés (Syriens et Africains subsahariens) qu'on croise au quotidien devant les mosquées et les carrefours des grands axes de Casablanca avec enfants sur le dos ou courant entre les voitures", écrit-il.
"Ces femmes demandent de l'aide, souvent ordonnances à la main ou pancarte de soutien pour le règlement de leurs logements. Les enfants qui sous la canicule de midi sont devenus des proies aux émanations des pots d'échappements des voitures, ne connaissent plus le chemin des écoles", déplore le médecin.
Avec l’aide de plusieurs personnes, le docteur Zouhair Lahna a ainsi pris la décision d’ouvrir le centre dans le quartier Farah Salam à Oulfa, dans la périphérie de Casablanca. Un quartier connu pour abriter de nombreux réfugiés syriens et africains subsahariens, ainsi que des Marocains démunis.
Soutenu par un collectif d’ONG, le centre assurera gracieusement des soins préventifs et curatifs aux personnes dans le besoin, prodigués par une équipe dirigée par le gynécologue composée de deux médecins généralistes, une sage-femme, une assistante sociale et une assistante administrative.
Le centre, en partenariat avec plusieurs cliniques et hôpitaux, pourra également réaliser des interventions chirurgicales à moindre coût, indique l’ONG Yalla Maroc, qui coordonne le projet.
Financièrement, le centre devra compter sur des levées de fonds réalisées par le collectif d'associations partenaires auprès des donateurs, des pouvoirs publics et la coopération internationale, ajoute l’ONG.
oumma