« Je suis écœuré de voir ça. Ce silence, de la municipalité, des pouvoirs publics, est déplorable. C’est sur la voie publique. Il y a un sacré problème là ! Ça se passe dans une manifestation autorisée, encadrée. On laisse faire sans rien dire, ça me choque », regrette Mustapha Samlali, un musulman calaisien. A ses côtés, Mohammed El Idrissi trouve que c’est la « justice qui doit faire son travail. Le Coran c’est la constitution des musulmans, c’est sacré ».
L’homme, d’un ton calme et sans colère, déplore cet acte, ne comprend pas pourquoi « ces gens ont fait ça ». Et d’ajouter : « En brûlant le Coran, on attaque l’Islam, les musulmans. On est dans un monde où l’Islam est devenu l’ennemi. Mais c’est comme ce qui s’est passé avec Charlie Hebdo, on condamne tout ça. »
Pour lui, dimanche les manifestants « se sont servis des migrants pour faire une manifestation anti-islam ». Et de faire une différence entre la religion et l’extrémisme : «L’Islam est une religion de paix. Des extrémistes il y a en dans le christianisme, le judaïsme aussi. » Mohammed analyse : « C’est une provocation. Il faut aller au-delà. Nous ne sommes pas des radicaux. »
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