La première femme voilée entre dans le gouvernement libanais

Dimanche dans la soirée, la composition tant attendue du nouveau gouvernement libanais a été annoncée, 45 jours après des consultations parlementaires menées par le Premier ministre Saad Hariri et on y trouve parmi les ministres, pour la première fois dans l'histoire du Liban, une femme voilée.

Le premier gouvernement du mandat du chef de l'État, Michel Aoun, comprend 30 ministres dont huit ministres d'État, répartis à parts égales entre chrétiens et musulmans. Le cabinet regroupe l'ensemble de l'éventail politique, à l'exception du parti Kataëb qui a refusé que lui soit octroyé un portefeuille de ministre d'État. 

Mme. Inaya Ezzeddine, ministre d'Etat pour le Développement administratif est la première femme voilée qui entre dans le gouvernement libanais.

L'Agence Nationale d'Information du Liban (ANI) a publié un aperçu général sur la ministre d'Etat pour le Développement administratif, Inaya Ezzeddine: 

- Née à Chehour, Tyr, en 1961. Elle est la soeur du martyr Hassan Ezzedine, tombé lors de l'invasion israélienne en 1982. 

- Mère de deux filles. 

- Propriétaire et directrice d'un laboratoire d'analyses médicales. 

- A suivi ses études scolaires à l'International College. 

- Titulaire d'un Baccalauréat en biologie de l'Université Américaine de Beyrouth. 

- Titulaire d'un doctorat en médecine de l'Université Américaine de Beyrouth. 

- Diplômée en médecine de laboratoire et sciences pathologiques de l'Université Américaine de Beyrouth. 

- Titulaire d'une bourse en cytologie de l'Université Américaine de Beyrouth. 

- A suivi des formations en Grande Bretagne (Universités de Londres et Oxford) et aux Etats-Unis. 

- A participé à plusieurs ateliers sur la biosécurité, l'évaluation et la gestion des risques, au Liban et à l'étranger. 

- Membre de plusieurs ordres et associations médicales. 

- Membre du bureau politique du mouvement AMAL. 

Mme Inaya Ezeddine a été née dans le village Chehour, au Sud du Liban, dont sont originaires de nombreuses personnalités comme Imam Moussa Sadr et Imam Abdul Hussein Charafeddine.

la presse