La manifestation a eu lieu en début d'après-midi au centre-ville de la métropole, juste devant la mosquée Masjid, dans la rue Dundas.
Une manifestante portant une affiche avec le nom de femmes victimes de crimes d'honneur présumés a affirmé à CBC qu'à son avis, les immigrants musulmans qui viennent au Canada « ne veulent pas suivre les lois du pays ».
Une autre femme a déclaré que « l'islamophobie n'est pas de la haine, c'est l'islam qui [promeut] la haine ».
Les cris des manifestants étaient si forts que Tera Goldblatt pouvait les entendre de la fenêtre de son bureau au 21e étage d'un gratte-ciel, juste à côté.
Une fois dans la rue, elle a vu au moins 15 personnes crier et barrer la route de fidèles qui tentaient d'entrer dans la mosquée.
« Les fidèles avaient l'air de prendre la situation avec un grain de sel, mais moi, je trouve ce geste haineux et discriminatoire, a indiqué Tera Goldblatt, témoin de la manifestation.
Un autre témoin s'est dit très perturbé que les manifestants « intimident les musulmans devant leur lieu de culte durant leur jour le plus saint ».
Mohamed Abdi, un membre de la mosquée, dit que c'est la première fois qu'il est témoin d'une telle réaction défavorable.
« Ça me renverse. J'avais l'impression que notre communauté était vue de façon positive, surtout considérant les événements récents », a-t-il dit.
Le maire John Tory et la conseillère municipale Kristyn Wong-Tam ont aussi dénoncé la manifestation sur les réseaux sociaux.
La police de Toronto mentionne qu'une enquête pour crime haineux peut être ouverte si une plainte officielle est déposée.
Islamophobia has NO place in our city. I've visited Masjid Toronto many times & denounce all acts of hatred towards our Muslim citizens.
— John Tory (@JohnTory) 17 février 2017
radio-canada