Le site Elfagr a publié un rapport sur le marché en essor des Corans en couleur en Egypte en dépit de l’interdiction de leur distribution par Al Azhar.
A l’approche du mois béni de Ramadan, le marché de la vente de ces Corans connaît une progression surtout chez les jeunes qui les dédient.
Ce alors que le conseil des recherches islamiques dépendant d’Al Azhar a lancé un décret interdisant la publication des Corans en couleur dans le respect de la place privilégiée de la Parole Divine.
Sayed Abdul Hadi, libraire dans le quartier Al Azhar au Caire, explique : « Les Corans en couleur ont un marché prospère au mois de Chaaban surtout à l’approche du mois béni de Ramadan. »
« Ces Corans sont achetés par les gens qui les dédient aux mosquées surtout par les instances de bienfaisance. Depuis 2 ans, ces Corans sont accueillis favorablement par le public. Les jeunes, surtout les filles les achètent », a-t-il ajouté.
La vente des Corans en couleur a divisé les oulémas et les cheikhs d’Al Azhar. Certains oulémas sont pour et les autres contre la publication de ces Corans. Le département des études islamiques, de la rédaction et de la traduction dépendant du conseil des recherches islamiques d’Al Azhar a souligné qu’aucune autorisation n’a été accordée par Al Azhar pour les Corans en couleur et qu’il a été demandé aux imprimeurs et aux distributeurs de respecter le Coran et d’éviter la distribution de ces Corans.
Mohammad Chohhat al Jundi, membre du conseil des recherches islamiques d’Al Azhar a estimé que les couleurs utilisées dans ces Corans empêchent le lecteur de réfléchir dans le Coran et contredisent donc l’esprit sacré du Saint Coran.
Abdul Mahdi Abdul Qadir, professeur des hadiths à la faculté des principes de religions à l’Université Al Azhar est par contre, pour la publication de ces Corans, indiquant : « La couleur n’a aucun rapport au respect. Le Coran est la Parole Divine et l’usage des couleurs peut être acceptable si on évite l’excès. »