Les États-Unis ont tenté d'éliminer une autre cible iranienne au Yémen

10:26 - January 12, 2020
Code de l'info: 3471674
Une frappe visait Abdul Reza Shahlai, un commandant de la Force Al-Qods, l'un des corps des gardiens de la Révolution islamique en Iran. Une opération qui s'est avérée être un échec, révèle le Washington Post.
C'est une opération dont les États-Unis ne se sont pas vantés. Et pour cause, au moment où un drone américain frappait le convoi du général Qassem Soleimani en plein milieu de l'aéroport de Bagdad, Washington tentait d'éliminer un autre officiel iranien au Yémen. 
 
Donald Trump a approuvé la frappe au même moment où il donnait son accord pour l'opération visant Soleimani. Il est en revanche impossible de savoir si les deux attaques ont eu lieu à la même heure. Abdul Reza Shahlai, au même titre que le général Soleimani, fait partie d'une liste de hauts responsables iraniens que Washington avait ciblés pour empêcher l'Iran d'intervenir dans ses affaires et de nuire à ses intérêts en Irak. Mais cette justification est désormais remise en cause. Les États-Unis cherchaient-ils à affaiblir les gardiens de la Révolution ? La tentative avortée d'élimination d'Abdul Reza Shahlai pourrait laisser penser qu'une opération de plus grande envergure a été pensée par les autorités américaines.
 
Prime de 15 millions de dollars
Avant la frappe, les États-Unis offraient 15 millions de dollars pour toute information sur Shahlai. L'annonce fait notamment état d'une implication du militaire dans des attaques visant ses alliés, ainsi qu'une opération manquée datant de 2011 qui avait pour but d'éliminer l'ambassadeur saoudien aux États-Unis. Abdul Reza Shahlai est actuellement basé au Yémen, où l'Iran soutient les rebelles houthis face à la coalition sous commandement saoudien et appuyée logistiquement par les États-Unis.
 
Si les deux frappes avaient été concluantes, les officiels américains avaient envisagé de faire une annonce conjointe pour les deux opérations. « Si nous l'avions tué, nous nous en serions vantés le même soir », confie même un haut responsable américain au Washington Post sous couvert d'anonymat. Pour l'heure, les États-Unis ne ferment pas la porte à une nouvelle opération. Mais les récentes prises de position des deux pays ennemis laissent penser que l'escalade est derrière eux.
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