Comment l'Arabie Saoudite est désermée par Ansarallah?

8:09 - February 17, 2020
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Téhéran(IQNA)-Le plus grand détenteur d’armes au monde commence à se sentir incapable face aux combattants yéménites.
L’Arabie saoudite se trouve en tête de liste des pays importateurs des armes de fabrication américaine et européenne. En 2019, l’Arabie saoudite est le troisième pays du monde au classement avec un budget militaire de 78,4 milliards de dollars.
 
Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), « pendant les cinq dernières années, les États-Unis ont fourni plus d’un tiers des armes dont le monde avait besoin et c’est ainsi qu’ils occupent le premier rang sur la liste des pays exportateurs d’armes. La moitié des armes américaines ont été exportées aux pays de l’Asie de l’Ouest dont 22% à l’Arabie saoudite ».
 
L’armée saoudienne possède 848 avions de combat, 244 avions d’interception, 325 avions de chasse, 49 avions de transport militaires, 207 avions d’entraînement, 254 hélicoptères, 34 hélicoptères d’assaut, 1 062 chars, 11 100 blindés, 705 canons mobiles, 1 818 canons fixes et 122 rampes de lancement de missile.
 
Selon un rapport publié en novembre 2017 par le magazine américain The National Interest, l’Arabie saoudite dispose d’un certain nombre de F-35 et de plusieurs bombes Y-8, lourdes de 200 kilogrammes, qu’elle avait achetées au Royaume-Uni. Ces bombes peuvent être portées par les avions F-15. Quant à la Force navale saoudienne, celle-ci n’a que 55 unités maritimes et ne dispose d’aucun navire, ni sous-marin et destroyer.
 
Le grand intérêt qu’éprouve l’Arabie saoudite pour acheter et stocker des armes en fait un marché très rentable pour les compagnies de fabrication d’armes et d’équipements militaires dont et surtout les compagnies américaines et britanniques, d’autant plus que l’Allemagne a fait passer ses exportations d’armes en Arabie saoudite à 105 millions de dollars.
 
Ceci dit, l’Arabie saoudite n’a pu rien faire face aux attaques yéménites contre le géant pétrolier Aramco en septembre 2019.
 
Dans la foulée, un expert allemand a déclaré dans un entretien avec la chaîne de télévision Deutsche Welle que le Yémen avait réussi à paralyser le cœur des installations pétrolières saoudiennes par une dizaine de drones pas très chers alors que l’Arabie saoudite restait le plus gros client des armes de fabrication américaine.
 
Alekseï Pouchkov, sénateur russe, a déclaré dans une interview avec Interfax que les 88 systèmes de défense antiaériens Patriot dont disposait l’Arabie saoudite, n’avaient pu rien faire face aux drones yéménites. « Cela montre que les systèmes antimissiles américains ne sont pas fiables. Pourquoi donc devrait-on les acheter ? », a-t-il lancé.
 
L’Arabie saoudite n'est manifestement pas satisfait de son arsenal militaire actuel car elle commence à s’intéresser aux armements israéliens. Selon des sources israéliennes, Riyad chercherait à commander des équipements auprès de la compagnie Rafael pour le développement d’armes et de technologie militaire.
 
En mars 2015, l’Arabie saoudite et ses alliés ont allumé la mèche d’une guerre contre le Yémen mais tout ce qu’ils ont fait jusqu’ici était de tuer, blesser et déplacer des millions de civils sans défense. Ils n’ont atteint aucun de leurs objectifs malgré leurs armements sophistiqués.
 
La destruction d’un Tornado saoudien en plein vol dans le ciel de la province d’al-Jawf est l’exemple le plus récent de l’incapacité de Riyad face aux combattants yéménites.
 
Samedi 15 février, le porte-parole des Forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Saree, a déclaré que le ciel du Yémen n’était plus ouvert aux forces d’agression et que l’ennemi devrait désormais réfléchir à deux fois avant de mener la moindre opération.
presstv
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