Lutte mondiale contre la xénophobie et union contre le Coronavirus

10:47 - February 26, 2020
Code de l'info: 3472104
L'épidémie du nouveau coronavirus en plus des problèmes médicaux, a suscité de nombreux débats sur la façon dont les sociétés et les gouvernements devaient interagir et la nécessité de maintenir la solidarité entre les pays touchés par le virus.
Il existe peu de cas où les gens ont réussi à converger et à s'unir sur un problème, dans des conditions parfois à risque et face à des personnes atteintes d’une maladie. Malgré beaucoup de peur et de problèmes dans les communautés touchées ou menacées, de nombreuses personnes tentent de vaincre la maladie en gardant leur calme et en soulignant la nécessité de s’unir contre cette grande épidémie. 
 
Cependant, il y a eu des cas de comportements xénophobes dans les pays touchés par la maladie dont voici quelques exemples :
Le Canada est un des pays les plus concernés par la minorité chinoise. Des cas d'insulte et d'interdictions d'entrée dans certains centres et certaines zones pour les Chinois, ont été enregistrés. En réponse à une pétition en ligne demandant au gouvernement canadien d'interdire aux ressortissants étrangers qui ont mis le pied en Chine au cours des 14 derniers jours, autres que les citoyens canadiens, les résidents permanents et les membres de leur famille immédiate, d'entrer au Canada, le maire de Toronto, John Tory, a démenti fin janvier 2020, les informations faisant état d'une xénophobie accrue à l'encontre des Canadiens d'origine chinoise et asiatique. Une délégation qui représentait 208 écoles de Toronto, a condamné cette pétition affirmant qu'il s’agissait d’une incitation au racisme et renforçait les préjugés raciaux. Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a condamné le racisme à l’encontre des Canadiens d'origine chinoise, lors du festival du Nouvel An chinois à Toronto.
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L'Australie a été un des premiers pays à observer les signes de cette maladie et des comportements visant à empêcher les Chinois et les Asiatiques d'entrer dans certains centres. Le 26 janvier 2020 par exemple, deux grands journaux australiens ont publié des titres provocateurs. Le journal Herald Sun de Melbourne a parlé de pandémie et le Sydney Daily Telegraph a exigé que "Les enfants chinois restent à la maison". Suite à des pétitions comprenant plus de 51 signatures, les deux journaux ont finalement été contraints à présenter des excuses.
 
Ces réactions étaient visibles non seulement dans les pays non asiatiques mais aussi dans les pays asiatiques. Par exemple, à Hong Kong, la région la plus proche de la Chine, un restaurant de Hung Hom a refusé de servir des clients chinois. "Nous voulons vivre plus longtemps et protéger les clients locaux. Veuillez nous pardonner", a déclaré le restaurant sur Facebook.
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Au Japon, l’hashtag #ChineseDontComeToJapan (les Chinois ne viennent pas au Japon) est devenu populaire sur Twitter, avec des rapports de Chinois expulsés des restaurants et des centres commerciaux.
 
En Malaisie, une demande a été déposée pour interdire aux citoyens chinois d'entrer en Malaisie, affirmant que le nouveau virus se propageait dans le monde à cause du mode de vie des Chinois. La pétition aurait atteint 250000 signatures.
 
Aux Philippines, les Chinois ont annoncé que le racisme anti chinois avait augmenté après l'épidémie, et le président Rodrigo Duterte a appelé le peuple à mettre fin à ces comportements racistes. Des cas similaires ont été observés en Corée du Sud, en Thaïlande et à Singapour.
 
La Chine, en tant que premier pays impliqué et source de l'épidémie, a eu des performances relativement acceptables dans le contrôle et le traitement de la maladie. Malgré les critiques du gouvernement sur la gestion de l'épidémie, la réponse de la Chine au virus, par rapport à une épidémie similaire du SRAS en 2003, a été favorablement jugée au niveau international. 
 
Le 24 janvier 2020, le président américain Donald Trump, au nom du peuple américain, a remercié le président chinois, Shi Jinping, sur Twitter, et déclaré : « La Chine a travaillé très dur pour contenir le virus Corona. Les États-Unis apprécient grandement ses efforts et sa transparence ».
 
Le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, dans une interview accordée à Bloomberg TV sur la réponse chinoise au SRAS en 2003, a déclaré : « Il y a beaucoup de différence et la Chine a été beaucoup plus claire ».
 
Dans une lettre à Xi Jinping, le président de Singapour, Halimah Yacob, a salué les mesures rapides, décisives et complètes de la Chine pour protéger la santé de la population.
 
D'un autre côté, les mesures de la Chine pour prévenir et traiter la maladie ont attiré l'attention notamment la construction en dix jours, d'un hôpital de 1600 lits à Wuhan, parmi les mesures urgentes prises par le gouvernement chinois.
 
La quarantaine urbaine, la fermeture des écoles, des universités et des bureaux en Chine, la lutte contre la fièvre dans les lieux publics, les rumeurs et les fausses nouvelles, et d’autres actions de ce genre ont contribué à une baisse relative du nombre des décès et des infections.
 
Alors que la xénophobie et le racisme à l’encontre des Asiatiques augmentent suite à cette épidémie, de nombreuses tentatives ont été faites pour éliminer ou modifier les stéréotypes. Par exemple, un sino-italien tenait une pancarte qui disait qu’il n'avait pas le virus et avait embrassé les gens dans les rues d'Italie. 
 
D'un autre côté, l'envoi d'aides à la Chine, masques et désinfectants, et le soutien des autres pays ont conduit à une solidarité mondiale contre la maladie. La distribution gratuite d'articles de santé par des personnes bienveillantes dans différents pays, et la sympathie pour les victimes du virus indiquent que de tristes événements peuvent conduire à une solidarité et à une unité entre différentes personnes et nations, malgré les différences culturelles. 
Tags: coronavirus ، lutte ، chine ، solidarité ، europe ، asie
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