Bolton annonce-t-il la fin d'Israël ?

9:24 - June 21, 2020
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Téhéran(IQNA)-Dans son livre de révélations explosives sur le président américain Donald Trump, le néo-conservateur Bolton parle de la méfiance de plus en plus grande qui règne entre Tel-Aviv et Washington, au point même que le régime israélien tendrait à se tourner vers la Chine. Est-ce la fin d'Israël qui ne saurait trop longtemps tenir sans le soutien US ?
Selon Stratégika51, la guerre civile US au sommet de l’État fédéral et même ailleurs - puisque les alliés ont presque tous, à l’exception notable de la Turquie et du Royaume-Uni, rallié « ceux » qui se cachent derrière les Démocrates et les Républicains anti-Trump - continue de faire rage d’autant plus que les prochaines élections se rapprochent et que le choix hâtif de Joe Biden, désigné dans l’urgence absolue, se révèle peu convaincant dans un pays socialement et économiquement déchiré.
 
Les autres options possibles demeurent fort controversées. Une combinaison Joe Biden/Michelle Obama qui surferait sur le mouvement Black Lives Matter et des clivages ethniques ne résoudra pas le problème des tensions raciales aux États-Unis. Pas plus que ne le fera Hillary Clinton en tant que vice-présidente.
 
Il y a une donnée importante que les néoconservateurs US n’arrivent pas à saisir: le momentum de l’empire a été dépassé et la propagande est totalement rouillée. Israël n’est plus une priorité de la politique étrangère des États-Unis sauf pour empêcher un autre assassinat de président US.
 
Trump est un businessman et un ancien hôte d’émissions de téléréalité qui a cru pouvoir se jouer d’un système qu’il connaît assez bien, même en traînant des casseroles sur des milliers de bornes. Sa rhétorique anti-chinoise ou anti-iranienne a une valeur tactique et dans tous les cas servait plus à manœuvrer un adversaire interne que de transmettre un quelconque message aux pays concernés.
 
Le turc Erdogan l’avait bien compris depuis qu’il fait cavalier seul pour le rétablissement de l’empire turc par la force des armes. Les israéliens l’avaient compris depuis le début et faisaient semblant de ne pas comprendre. Ce qui explique les déboires du 45e président des États-Unis. Le blocage politique apparent en Israël répond à une urgence de survie car la situation stratégique d’Israël ne tient plus grâce au rôle de la stratégie de Washington au Moyen-Orient et - c’est une première - au ménagement de l’humeur maussade et changeante de Moscou ainsi qu’au super activisme militaire turc dans la région.
 
La situation semble tellement désespérée que les Israéliens commencent à vouloir s’en remettre à des Chinois fort irrités et réticents à faire perdurer une tectonique géostratégique mondiale totalement fissurée et nettement en leur défaveur.
 
Le Grand Jeu évolue. La guerre qui a commencé sur les rives de l’Euphrate il y a trente ans est arrivée sur les rives du Potomac et risque d’emporter l’Empire. Car quelle que soit la prochaine équipe à la Maison Blanche, elle ne fera qu’acter la chute finale de l’ancienne superpuissance et sa transformation en un simple pays du tiers-monde, comme le sont désormais les pays d’Europe occidentale.
presstv
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