Nasrallah :

Les Etats-Unis cherchent à réactiver Daesh en Syrie et en Irak

10:03 - September 30, 2020
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Téhéran(IQNA)-Le secrétaire général du Hezbollah l'a souligné : « Soigne ton langage, M. Macron! Le Hezbollah ne te permet pas de te comporter en tuteur du Liban! »

Le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, a commencé son discours en présentant ses condoléances pour le décès de l’émir du Koweït et s’est ensuite attardé sur les tentatives des États-Unis destinées à réactiver le groupe terroriste de Daech.

Lors d’un discours télévisé, retransmis en direct ce mardi 29 septembre, le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, a déclaré : « Il y a presque un mois, j’ai mis en garde contre les tentatives visant à faire ressurgir Daech en Syrie, en Irak et au Liban, mais ce que j’ai dit n’a pas plu à certains, car la rancune empêche de voir la réalité. » Seyyed Hassan Nasrallah a ajouté que les États-Unis tentaient de réactiver le groupe terroriste de Daech après l’assassinat de Qassem Soleimani et d’Abou Mahdi al-Mohandes qui a poussé la nation irakienne à réclamer l’expulsion des forces américaines de l’Irak. « Les États-Unis projettent de réactiver Daech pour ainsi justifier leur présence dans la région », a-t-il indiqué.

Quant à Israël, le numéro un de la Résistance libanaise a déclaré : « Sur les frontières de la Palestine, l’ennemi continue de rester en état d’alerte et c’est une bonne chose. C’est peut-être la plus longue durée pendant laquelle l’armée de l’ennemi reste déployée dans cette région et aucun de ses militaires n’ose se déplacer. Des chars se voient parfois, mais on ne sait pas s’il y a un soldat dedans ou non ».

Nasrallah a ensuite réagi aux propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui avait accusé le Hezbollah de détenir une usine de fabrication de missile dans une région de Beyrouth : « Le secteur médiatique du Hezbollah a organisé une rencontre avec les radios, les chaînes de télévision et la presse qui s’intéressent à visiter les régions d’al-Jenah et d’al-Awzai pour découvrir la réalité et cela afin de révéler les mensonges de Netanyahu. Cette visite aura lieu entre 10 et 11 du soir. »

Seyyed Hassan Nasrallah a évoqué les accusations du président français Emmanuel Macron visant le Hezbollah : « Macron a prétendu que le Hezbollah semait la panique, mais ce n’est pas vrai. Nous avons, à plusieurs reprises, annoncé que notre présence au sein du gouvernement visait à soutenir la Résistance. Nous devons faire partie du gouvernement pour pouvoir soutenir la Résistance et pour que le gouvernement du 5 mai 2008 ne se reproduise pas ».

Quant aux conditions posées par le Fonds monétaire international pour le Liban, le secrétaire général du Hezbollah a déclaré : « Ces conditions nous préoccupent. Nous sommes inquiets pour le pays, la nation et les avoirs d’État et nous avons proposé des options remplaçantes pour cela, dont l’établissement de relations avec l’Orient et l’importation des produits pétrochimiques à partir de l’Iran. Ces propositions préoccupent les États-Unis. Il ne faut pas seulement faire attention à l’Occident. Il faut également faire attention à l’Orient ».

Nasrallah a ensuite demandé à Macron de mentionner la partie qui a causé, selon lui, la défaite de l’initiative française pour le Liban. « Il faut qu’il n’en impute pas toute la responsabilité au Hezbollah, mais qu’il mentionne le nom de la partie qu’il envisage comme responsable », a-t-il souligné en faisant allusion au président français.

Et d’ajouter : « Dès le début, Mohammed Raad (membre du bloc parlementaire du Hezbollah) a dit à Emmanuel Macron que le Hezbollah était d’accord avec 90 % du plan proposé par la France. Quels engagements nous n’avons pas respectés ? L’ami aussi bien que l’ennemi sait que nous tenons nos promesses ». Nasrallah a indiqué que le Hezbollah s’était rendu en Syrie en vue de combattre les groupes dont les Français, eux-mêmes, reconnaissaient le caractère terroriste. Lançant un avertissement destiné à Emmanuel Macron, le secrétaire général du Hezbollah s’est adressé au président français : « Ne nous parle pas par un tel langage ! Nous n’acceptons pas à ce que quelqu’un nous parle par ce langage. »

Seyyed Hassan Nasrallah a souligné que le Hezbollah n’acceptait pas à ce que Macron l’accuse de trahison et qu’il condamnait ce comportement. « Nous n’acceptons pas à ce que quelqu’un sème le doute à propos de nous ou qu’il nous accuse d’exercer des pressions », a-t-il martelé. « Si la France dispose de documents faisant preuve des affaires de corruption de ministres liés au Hezbollah, qu’elle les dépose auprès de l’appareil judiciaire », a réitéré Nasrallah. Nasrallah a ajouté que bien que le Hezbollah ait salué l’initiative de la France, il n’acceptait pourtant pas que ce pays soit placé sur sa tutelle. « Nous n’avons pas recours à l’intimidation, mais dans certains pays arabes que nous soutenons et qui sont amis, personne n’ose publier même un tweet, car ce sont nous, les Libanais, qui décidons du Liban. L’Iran ne s’ingère pas dans les affaires du Liban et il ne nous dicte rien ». Seyyed Hassan Nasrallah s’est adressé, de nouveau, à Emmanuel Macron : « Si tu veux savoir qui a fait capoter ton plan, à l’extérieur du Liban, suis les Américains, le roi Salmane et son dernier discours ! »

presstv

Tags: hezbollah ، liban ، daesh ، etats-unis ، israel
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