Seyed Jafar Fazlullah, religieux chiite libanais, dans une note exclusive à l'Agence iranienne de presse coranique (IQNA), à propos du film controversé « The Lady of Heaven », a déclaré qu’il avait vu la bande annonce du film qui relie les événements de la vie d’Hazrat Fatemeh (sa) après la mort du Prophète (PSL), l'attaque de sa maison et d'autres événements liés à cet incident, selon les récits connus des chiites.
« Il ne fait aucun doute que le spectateur a envie de regarder le film qui lui permet de communiquer idéologiquement et émotionnellement avec le personnage d’Hazrat Zahra (sa) et de partager ses sentiments sur ces événements douloureux. Cependant, la relation qui est faite entre ces évènements du passé et l’époque contemporaine entraine une interprétation déformée des événements dans la région, en particulier en Syrie et en Irak tout en sachant que les événements de la période contemporaine sont très complexes et ne peuvent être séparés des événements politiques et des conflits locaux, régionaux et internationaux.
Les producteurs du film représentent un courant appelé « chiisme britannique », qui se caractérise par des exagérations et une hostilité envers les musulmans sunnites, qui s’est manifestée par des insultes à certaines épouses et à certains compagnons du prophète, pour semer la discorde entre les musulmans et attaquer le courant qui appelle à l'unité et au rapprochement des musulmans.
Ses membres insistent pour séparer le chiisme des autres musulmans et organisent des cérémonies violentes lors des célébrations d’ashura. Le plus dangereux est que ce courant étend le récit historique à la période contemporaine, et relie toutes les différences de points de vue des sunnites et des chiites, à des différences de croyance, de religion et de charia, empêchant toute révision réelle et changement de mentalité. Dans cette vision, chaque école considère l’autre école comme une religion basée sur de fausses hypothèses, ouvrant la porte à toutes sortes de séditions.
Les fatwas émises par plusieurs autorités chiites qui ont condamné le film, sont une sonnette d'alarme et rejettent tout lien entre ce film et le chiisme, sans pour autant interdire la projection du film. L’Imam Ali (AS) a coopéré avec ceux qui l'ont privé des son droit au califat et n'a permis à personne d'utiliser ce droit au califat comme excuse pour attaquer l'islam, et ce comportement est une leçon pour les musulmans. Les forces sincères de l’Oummah, sunnites et chiites, ne devraient pas permettre à ce courant extrémiste de se développer ou d’utiliser ce film pour diviser les musulmans. Par conséquent, il est nécessaire d'informer les gens dans les mosquées, et d’organiser des réunions et des activités médiatiques, car l'approche unificatrice de l’Oummah n’autorise pas l'expression de différences religieuses et jurisprudentielles, ou de lectures historiques divergentes des événements.
Il faut faire preuve d’un esprit critique et prêter attention aux points de vue critiques sur l'héritage et l'histoire de l'islam. Toute divergence d'opinion à ce sujet, que ce soit entre chiites ou entre sunnites et chiites, ne doit pas être une cause de division et de sédition qui renforcerait les ennemis, en particulier dans les médias sociaux où de nombreuses personnes sont prêtes à renforcer les divisions, et à éveiller les sentiments des ignorants. Ce sont des outils aux mains de ceux qui organisent les divisions et écrivent des scénarios pour provoquer des discordes ! »