«Il a appelé les fédérations à dépasser les divergences, se retrouver et sortir par le haut», a déclaré Mohammed Moussaoui du Conseil français du culte musulman (CFCM) à l'AFP, à l'issue des voeux aux représentants des cultes, fermés à la presse. Le chef de l'Etat a dit «l'importance du Conseil national des imams et qu'il restait confiant dans le processus», a expliqué de son côté le pasteur François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France.
Poussé par l'Elysée afin de certifier la formation en France des imams dans le cadre du projet de loi «confortant le respect des principes de la République», le projet de Conseil national des imams (CNI) a du plomb dans l'aile depuis le retrait, le 28 décembre, de la Grande mosquée de Paris, l'une des neuf fédérations membres du CFCM. Pour expliquer sa décision, son recteur, Chems-Eddine Hafiz, a notamment accusé la «composante islamiste» de bloquer les négociations dans l'écriture d'une «charte des valeurs républicaines» qui devait être rendue au gouvernement début décembre. Mohammed Moussaoui avait jugé cette décision «unilatérale et inexpliquée».