Les lecteurs coraniques égyptiens saluent la charte morale de récitation du Coran
Suite à l'émergence de nombreux lecteurs non approuvés en Egypte, qui diffusent des lectures hors règles sur les réseaux sociaux, une charte éthique pour la récitation du Saint Coran est devenue nécessaire pour résoudre ces problèmes et protéger la portée et la validité de la récitation du Saint Coran.
« Ce qui nous inquiète, c'est la présence de lecteurs qui entrent dans ce domaine, sans connaissance suffisante des règles du Coran et de sa récitation, et pensent supplanter les vrais lecteurs », a déclaré Abdel Fattah al-Tarouti, un éminent récitant égyptien.
Cheikh Mohammad Heshad, chef de l’association des lecteurs du Saint Coran, a déclaré qu'une charte morale pour les lecteurs coraniques ne contredisait pas le but pour lequel l'association a été créée.
Il a ajouté : « L'article principal de cette loi est de protéger la récitation du Saint Coran et sa diffusion parmi le peuple, et d'informer les parties concernées des violations des règles de récitation. Notre association a des comités scientifiques qui suivent les récitations, en particulier celles qui sont publiées sur Facebook par des gens ordinaires et qui ont beaucoup d'erreurs. Ce comité convoque les contrevenants afin de les convaincre de leurs erreurs et de les engager à ne plus commettre de telles violations des règles de récitation. S'ils ne sont pas convaincus, l’association portera plainte contre eux, auprès du Procureur général et des parties concernées. Commettre une violation en récitant le Saint Coran est une insulte à la religion car le Saint Coran est considéré comme la base de l'Islam. La charte morale des lecteurs coraniques exige de ne pas déformer le Livre de Dieu, de ne pas fournir des lectures qui ne sont pas basées sur les livres de récitation, et d’avoir un bon comportement ».
Cheikh Abdul Rahim Dovidar, lecteur célèbre du Coran en Égypte, a dit à cet égard : « La Charte de récitation du Coran devrait exiger que ceux qui récitent le Coran soient membres de l'Union égyptienne des lecteurs du Coran, et ceux dont les récitations sont contraires aux règles de récitation du Coran devraient être exclus de cette association. La sensibilité des gens sur ce sujet, devrait être élargie pour faire face aux lectures inhabituelles, en particulier celles présentées lors des cérémonies de deuil ».
Tariq Abd al-Basit Abd al-Samad, fils du Cheikh Abd al-Basit et l'un des récitants du Coran les plus célèbres d'Égypte, a également considéré l’élaboration d'une charte morale de récitation comme nécessaire et a souligné : « Dans cette charte, le respect aux récitants du Coran doit être souligné. Une compétition malsaine entre les lecteurs n’est pas souhaitable et tout mauvais comportement d'un lecteur avec un autre lecteur devrait être puni. Les récitations du Coran ne doivent être autorisées que pour ceux qui ont l’autorisation officielle de lecture des dix récitations. Les lecteurs coraniques sont avant tout, des serviteurs de Dieu, et doivent respecter les principes moraux dans leurs relations avec les gens ».
Cheikh Hassan Ewaz, éminent lecteur égyptien, a également appelé à l'élaboration d'une charte morale pour la récitation du Saint Coran et a déclaré : « Ne laissez pas entrer dans le sanctuaire sacré de la récitation du Saint Coran, des gens sans connaissance et sans expérience ».
