La lutte contre l’hijab en Algérie à l'époque coloniale

10:56 - August 30, 2021
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Téhéran(IQNA)-Après plus d'un demi-siècle, des rapports apparaissent sur les pages sombres de la domination coloniale française en Algérie. Outre l’attaque militaire, l'occupant français n'a pas hésité à déclencher une guerre psychologique et idéologique dans la société algérienne. L'un des aspects les plus importants de cette bataille idéologique, était d’obliger les femmes musulmanes algériennes à abandonner leur hijab.

La guerre sans cesse menée contre l’hijab et les nombreuses restrictions imposées aux femmes musulmanes, font revivre les racines historiques de cette bataille dans les mémoires. Ce n'est pas la première fois que la France oblige des femmes à retirer leur hijab « au nom de la liberté et des droits humains et religieux ».

En mai 1958, dans une ville algérienne, une foule de personnes et de journalistes se sont rassemblés pour capturer un moment choquant pour la culture de la société algérienne. Ce jour-là, des femmes algériennes ont été filmées abandonnant leur hijab avec ce commentaire : « Messieurs, ces femmes dont la plupart sont des femmes au foyer, enlèvent leur foulard et marchent dessus, et cette scène s'est répétée plusieurs fois, dans d'autres villes algériennes ».

فرانسه و کشف حجاب زنان الجزایری در دوران استعمار

Mais en fait, cette cérémonie à l'époque, n'était rien de plus qu'une campagne de propagande menée par des responsables français pour rester au pouvoir, en prétendant libérer les femmes musulmanes et permettre aux sociétés arabes et musulmanes de surmonter leur retard.

Des rapports ultérieurs ont indiqué que l'une des jeunes Algériennes qui a enlevé son hijab ne l'avait pas fait de son plein gré, mais en raison des menaces des forces d'occupation françaises d'exécuter son frère qui était détenu. D’autres femmes qui craignaient de perdre leur emploi dans des familles françaises, ont accepté de participer à cette mise en scène.

Franz Fanon, philosophe français, à propos de l'arme culturelle utilisée par la France dans la société algérienne, a déclaré : « Si nous voulons détruire la structure de la société algérienne et sa capacité de résistance, nous devons d'abord vaincre les femmes et aller dans les maisons où elles se cachent derrière un rideau et où les hommes les cachent à notre vue ».

Cependant, la participation des femmes algériennes à la lutte et à la résistance algérienne pendant la période coloniale, ne peut être niée. Les Algériennes n'ont jamais abandonné le champ de bataille, et l'histoire a enregistré les noms de nombreuses femmes combattantes et résistantes, qui resteront dans la mémoire de l'Algérie.

Pendant des années, les colonialistes français ont cherché à susciter des divergences sur l’hijab dans la société algérienne et à lier l’hijab à la domination patriarcale. Ils ont aussi cherché à présenter l’hijab comme un obstacle à l'émancipation des femmes et à leur participation aux affaires politiques et culturelles.

Les sources historiques montrent que les combattantes algériennes utilisaient leur hijab pour cacher des armes. Lorsque l'armée d'occupation française s'en est rendu compte, elle a interdit le port du tchador algérien pour empêcher le transfert d'armes et d'explosifs mais cela n’a pas découragé la résistance et les combattantes, portant des vêtements occidentaux, pour se cacher des points de contrôle, ont continué à transférer secrètement des armes à la résistance.

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