Le rôle des musulmans dans la prochaine élection présidentielle française
Le traitement réservé aux musulmans par le gouvernement Macron, a été critiqué, en particulier au cours des deux dernières années, et l'adoption et la mise en œuvre d'un projet de loi anti séparatiste ciblant principalement les musulmans et leurs centres culturels et religieux ont, suscité de vives critiques.
Certains estiment que vu la croissance des partis d'extrême droite en France, ces actions d'Emmanuel Macron sont une tentative pour gagner les voix des partisans de ces partis.
Marine Le Pen du « Rassemblement national (ex-FN) », Jean Lassalle de « Résistons », et Jean-Luc Mélenchon de la « France insoumise », ont annoncé qu'ils se présenteraient aux élections.
L'une des questions qui a toujours été soulevée lors des élections françaises, est la façon dont les candidats envisagent l'immigration et le statut des minorités religieuses et raciales dans ce pays.
Selon l’Institut de sondage français IFOP en 2016, le nombre des musulmans varie entre 3 et 4 millions, et selon la dernière enquête d’Eurobaromètre réalisée en 2019, la population musulmane en France représente 5% de la population totale du pays.
Les musulmans et l'islam ont joué un rôle lors de la précédente élection présidentielle française, à la fois en tant qu'enjeux des débats politiques et en tant qu'acteurs dans l'arène politique.
Les musulmans sont la plus grande minorité religieuse en France, mais ne représentent qu'environ 2% de l'électorat. Certains d'entre eux ne sont pas citoyens français, et ceux qui vivent dans des cités ouvrières sont peu incités à voter.
Cependant, la même minorité lors des prochaines élections peut faire la différence et même déterminer le sort de l'élection. L'islamophobie des politiciens, en particulier dans le parti du Rassemblement national, a même poussé les musulmans français à voter pour les partis et représentants socialistes.
La montée de daesh au Moyen-Orient, et les attaques terroristes sur le sol français ces dernières années, par des terroristes de daesh et d’al-Qaïda, ont mis les musulmans sous une forte pression de la part des politiciens (en particulier ceux de droite) qui tentent de répandre dans la société française, l'idée que l'islam est dangereux pour les lois de la république, et de présenter les musulmans comme des terroristes et des extrémistes. Comme aux États-Unis, les musulmans français devraient jouer un rôle important dans les élections de 2022. En fait, l'expérience américaine peut donner aux musulmans français l'idée que, malgré les obstacles créés par les factions et les politiciens français, la reconnaissance de leur rôle dans les élections, pourrait être profitable aux candidats.
