
L’est de l’Afghanistan une nouvelle fois frappé par une explosion. Au moins trois personnes ont été tuées et quinze autres blessées dans une explosion intervenue dans une mosquée de la province de Nangarhar, a déclaré, vendredi 12 novembre, un médecin de l’hôpital local à l’AFP. L’explosion a été confirmée par un officiel taliban.
La déflagration a eu lieu dans le district de Spin Ghar, proche de la ville de Jalalabad, l'un des bastions de la branche afghane du groupe État islamique, l'EI-K.
"Il y a pour le moment trois morts et 15 blessés", a dit à l'AFP un médecin de l'hôpital local.
La mosquée visée était fréquentée par des Taliban, selon un journaliste de l'AFP dans la région, alors que les précédents attentats avaient visé des lieux de culte de la minorité chiite.
La bombe était dissimulée dans le haut-parleur près de l'imam, a raconté à l'AFP Walli Mohammed, un résident du district. La charge a été activée quand ce haut-parleur a été allumé pour démarrer la prière, a-t-il ajouté.
Aucune revendication n'a été faite à ce stade.
L'une des dernières attaques de l'EI-K, début novembre à l'hôpital militaire national de Kaboul, avait fait au moins 19 morts et 50 blessées.
Plus de 120 personnes ont été tuées dans des attaques du groupe État islamique ces dernières semaines dans deux mosquées fréquentées par la communauté hazara, une minorité chiite.
Créé en 2014, l'EI-K, présent surtout dans l'Est afghan, a revendiqué une vague d'attentats récents dans plusieurs grandes villes du pays, se posant comme le principal rival des Taliban depuis leur retour au pouvoir mi-août. Groupe islamiste sunnite, comme les Taliban, il est encore plus rigoriste et prône un "jihad global".