Arab News 21 a publié une note de Qutb al-Arabi, un auteur égyptien, analysant les dimensions de la nouvelle décision égyptienne concernant le livre saint des musulmans, qui a déclaré que l'interprétation contemporaine du Saint Coran devait être menée par des commentateurs et des érudits spécialisés dans ce domaine, et qu’il était impossible de garder le silence quand une telle interprétation est faite par des personnalités politiques et gouvernementales.
« Qui accepte de lier les versets du Coran à des politiques injustes ? Qui accepte des perceptions déformées pour couvrir et justifier des phénomènes anormaux dans la société, et satisfaire des groupes de pression internationaux ?! L'invitation à compiler une interprétation moderne du Saint Coran au sein du Sénat égyptien, et plus précisément par Yusuf Abu Omar, le chef du comité religieux de cette assemblée, a été lancée le 20 de ce mois, et contrairement à l’avis de ce comité, le ministre des dons et le Mufti d'Egypte ont demandé une enquête.
La question de l'interprétation moderne du Coran est en accord avec des déclarations d'Al-Sisi et de ses médias, sur la création d’un nouveau pays. Alors que l'identité pharaonique est devenue une alternative à l'identité arabo-islamique actuelle, il est probable qu'un nouveau drapeau et un nouvel hymne national soient annoncés prochainement.
Le slogan d’une interprétation moderne est un slogan trompeur car il annonce quelque chose et cache d’autres choses. S’il s’agit de comprendre le Coran à la lumière des réalités de l'époque et de ses développements, c'est une chose à laquelle les commentateurs et les juristes ne se sont pas opposés auparavant, et plusieurs interprétations ont été émises dans cette approche.
Cette interprétation moderne consiste à s'aligner sur le processus de réforme ou de développement du discours religieux qu'Al-Sisi a lancé, il y a quelque temps, et qui est encore fragile en raison des critiques d'Al-Azhar et de l'opinion publique. Ce qui confirme que l'interprétation en question est une interprétation d'État, est qu'elle sert les projets de l'administration gouvernementale actuelle, et le mufti d'Égypte, tout en participant aux discussions sur cette interprétation, l'a décrite comme un plan conforme à la nouvelle République égyptienne.
Ceux qui souhaitent cette nouvelle interprétation du Saint Coran, veulent autoriser les choses que Dieu a interdites comme l’alcool, l’homosexualité, la tyrannie politique, les injustices sociales, le pillage économique et les troubles culturels, et interdire l'invitation au bien. Si l'appel à une interprétation moderne du Coran émanait de l'Institut Al-Azhar, d'associations religieuses ou de savants chevronnés, la discussion serait laissée aux experts.
Le Conseil législatif égyptien est chargé de promulguer des lois et les superviser, et n’est pas apte à faire une telle demande à moins qu'il ne veuille participer à la réalisation de la nouvelle République égyptienne, et présenter le mal de telle manière que le dirigeant le considère comme un bien.
Ce projet avait été promu par l'ancien régime de Zine El Abidine Ben Ali, en Tunisie, et encouragé par de grandes organisations internationales qui ne veulent pas le bien de l'islam et des musulmans, et scandent faussement des slogans sur les droits humains. L’un des objectifs d’une interprétation moderne du Coran est de soutenir le terme de « religion abrahamique » (dans le but de fusionner le judaïsme, le christianisme et l'islam sous une seule religion), dans le cadre de la normalisation des relations avec le régime sioniste dans la région.
Les mesures des gouvernements égyptiens pour retirer les versets coraniques sur le djihad et les enfants d'Israël, des programmes scolaires, sont favorables à cette vision du nouvel ordre international. Les Égyptiens ont recouru à Al-Azhar face à ces attaques contre les principes de l'Islam, pour éviter tout dommage à la religion et à la croyance de l'Islam ».