Nous organisons des activités qui nous réunissent autour d'un objectif commun
La mosquée Al-Fitya a été construite par une association du même nom, qui réunit des jeunes burkinabés actifs dans le domaine de la religion et de l’éducation de l’islam. Elle organise régulièrement des prêches, des conférences au sein de son siège et a des membres un peu partout dans le monde dans différentes universités.
A cette même occasion, IQNA a interviewé le président de l’association Al-Fitya, M. Kindo Ahmad.
Je vous remercie d'abord d’avoir accepté de répondre à nos questions et je vous souhaite de réussir dans la promotion du chemin d'Allah.
Présentez-vous s’il vous plait, et parlez-nous un peu de votre parcours.
Nous vous remercions d'avoir pris contact avec nous, pour mieux connaître l'association Al-Fitya. Je me nomme Kindo Ahmad et je suis né à Djibo, une petite ville du Burkina située au Sahel.
J'ai fait mes études primaires et secondaires de premier cycle d’arabe dans la capitale Ouagadougou, à l'école Imam Soodiq. J'ai eu mon bac d’arabe et d’études religieuses en 2004, à l’école Khatam-ol-Ambiya (lycée Iranien situé dans la capitale).
Actuellement, je suis enseignant en religion dans différents établissements de la capitale.
Vous avez fondé l’association « Al-Fitya », quand, dans quel but et quelles sont ses activités ?
L'association Al-Fitya a été créée en 2000 et je suis son 7ème président. La création de cette association était le vœu de diplômés de l'école des Ahl-ul-bayt (as) pour la propagation du chiisme dans notre nation.
Le but de la création de l'association Al-Fitya est de promouvoir le chiisme au sein de notre société, et de contribuer au développement socioéconomique du Burkina.
Nous organisons des activités comme la célébration des différentes cérémonies en l’honneur des Ahl-ul-Bayt (as), l'apprentissage de la lecture coranique pour les femmes, des conférences publiques et des discours.
Nous avons aussi des activités socioculturelles comme l'organisation de journées de solidarité avec des personnes démunies (avec l’offre de produits alimentaires), et de tournois de football entre diverses écoles des Ahl-ul-Bayt (as) ...
Les fonds utilisés pour ces activités, viennent de nos partenaires dans différents pays. Nous avons aussi au programme l'organisation d'activités économiques qui pourraient nous octroyer une certaine autonomie dans la réalisation de nos programmes.
Quelles sont les programmes de votre association pour la jeunesse ?
Comme vous le savez, nous sommes une association de jeunes et œuvrons pour l'épanouissement de la jeunesse au sein de la communauté des Ahl-ul-Bayt (as). Pour cela, nous organisons des activités religieuses telles que des séminaires de formation et des activités culturelles capables de nous réunir autour d'un objectif commun.
Vous avez des membres dans différents pays. Est-ce que vous organisez des programmes réguliers à leur intention, par exemple des conférences en ligne ?
Effectivement, nous avons des membres dans d’autres pays mais la majorité sont des étudiants. Par exemple nous avons plus de dix étudiants en Iran, d’autres en Syrie et au Liban, toujours dans le cadre des études supérieures, et cela nous permettra d'avoir des ressources humaines considérables pour la promotion du chiisme au Burkina.
Lorsque nous voulons organiser une activité nous les mettons au courant et recueillons leurs suggestions. Réciproquement si eux aussi souhaitent mener des actions dans le cadre de la promotion de l'association, ils nous en informent et recueillent nos avis.
Vous avez récemment inauguré une mosquée, la mosquée Al-Fitya. Comment elle a été construite (par des fonds de l'Etat, des aides personnelles ou des organisations... ? Quel rôle va-t-elle jouer dans la promotion de l'islam dans votre pays ?
Nous rendons grâce à Dieu de nous avoir offert un tel édifice (mosquée) pour l'accomplissement de nos obligations religieuses et d'autres pratiques qui nous aident à atteindre Sa satisfaction. Dès le début, les membres de l'association ont émis l'idée de trouver un terrain pour la construction d'une mosquée. Grâce à Dieu, les membres ont donné les cotisations prévues et d'autres partenaires, nationaux et internationaux, nous ont aidés pour l’achat d’un terrain à Banco, sur lequel nous avons construit une mosquée.
En 2019, la mosquée s'est effondrée à cause de la pluie et les membres de l'association sont entrés à nouveau, dans un processus de cotisations et de quêtes auprès de nos partenaires nationaux et internationaux.
Cela nous a permis de reconstruire la mosquée. En d'autres termes l'édification de la mosquée n'est pas l'œuvre d'une personne ou d'un partenaire, mais le résultat des efforts conjugués de plusieurs bonnes volontés et de partenaires nationaux et internationaux.
La gestion de la mosquée est soumise à un programme unique de promotion du chiisme dans notre société. Nous organisons des lectures coraniques pour les femmes qui le désirent. Actuellement nous avons au moins une trentaine de femmes qui apprennent à lire le coran.
Nous organisons aussi des prêches chaque dimanche et des lectures des Do’as de kumayl, de Tawasul et de Samat....
La construction de la mosquée va considérablement contribuer à la promotion du chiisme dans notre société, et au renforcement de la cohésion sociale, au sein de la jeunesse. Nous profitons de cette occasion, pour remercier tous ceux ou toutes celles, de près ou de loin, qui ont contribué à ce que ce rêve se réalise, et nous sollicitons toujours l’appui des bonnes volontés pour que notre structure émerge et puisse réaliser ses objectifs.
Voici les photos de la cérémonie d'inauguration de la mosquée Al-Fitya dans la capitale Ouagadougou:
Avec nos remerciements les plus sincères à M. Sidou Mohamed Kindo qui a nous permis d'effectuer l'interview et a envoyé les photos.
Par Parvaneh Salehi
