Le pétrole et l'Iran, deux principaux sujets du voyage de biden en Arabie Saoudite
Michael N. Barnett, professeur de relations internationales à la « Elliott School of International Affairs » de l'Université George Washington, dans une interview accordée à l’Agence iranienne de presse coranique (IQNA), a évoqué la politique étrangère du gouvernement de Joe Biden au Moyen-Orient, et concernant la visite du président américain dans les territoires occupés de Palestine et en Arabie saoudite, faisant référence aux problèmes internes auxquels l'administration Biden est confrontée, a déclaré que le Moyen-Orient est probablement un endroit plus amical pour Biden, ces jours-ci, que Washington DC.
« Biden est arrivé à Jiddah non pas pour faire pression sur l'Arabie saoudite sur les questions des droits de l'homme, mais pour parler du pétrole, de l'Iran et des questions de sécurité régionale. Le soutien de Biden à Israël n'est pas vraiment le sujet de discussion et aller en Palestine occupée ne l'aidera pas et je ne pense pas que Biden veuille s'impliquer dans la politique intérieure israélienne.
Avec la fin du mandat de Netanyahu, la situation s'est un peu stabilisée et Biden ne détruira pas ce que Trump a fait concernant Israël. La résolution du problème palestinien n'a pas sa place dans le voyage de Biden. La seule chose sur laquelle les décideurs politiques américains, arabes et israéliens s'accordent est que la Palestine ne les empêchera pas de conclure des accords (entre eux) pour des raisons de sécurité nationale.
D'un autre côté, aller en Arabie saoudite lui donnera probablement un avantage politique à court terme. Il y a beaucoup de pressions sur Biden, pour marquer des points sur les questions de droits de l'homme. Mais Biden ne se rend pas en Arabie saoudite pour faire pression sur Mohammad bin Salman, mais pour discuter du pétrole, de l'Iran et des problèmes de sécurité régionale.
La popularité de Biden n’augmentera pas à cause de ce voyage. Cependant, si le voyage de Biden au Moyen-Orient n'a pas d'impact positif, il pourrait aussi lui être préjudiciable lors des élections de mi-mandat au Congrès ».
