L'épineux dossier est à l'ordre du jour du conseil municipal de Strasbourg lundi 26 septembre, à travers une délibération sur le financement des lieux de culte et de tout autre projet cultuel, un financement possible en raison du Concordat qui subsiste en Alsace et en Moselle. Un an et demi après la polémique sur la grande mosquée Eyyub Sultan dans le quartier de la Meinau, et le vote d'une subvention de 2,5 millions d'euros pour sa construction (abandonnée depuis), la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian, accusée à l'époque de légèreté, a voulu mettre au point un processus très clair, "un cadre serein".
Désormais, tout culte ou association cultuelle qui voudra faire financer en partie l'un de ses projets par la ville devra montrer patte blanche et suivre un parcours très strict et balisé. Le dossier de candidature devra respecter plusieurs principes : l'association porteuse du projet devra notamment avoir signé le contrat d'engagement républicain. Elle devra aussi démontrer l'intérêt du dossier, en matière par exemple d'économies d'énergie, d'accessibilité aux personnes handicapées ou de mise en conformité les bâtiments.
Pas plus d'un million d'euros
Le plan de financement devra être précis. Pour les projets importants, comme la construction d'un nouveau lieu de culte, l'Etat sera systématiquement saisi. Ses services pourront notamment vérifier les liens éventuels de l'association avec des puissances étrangères, de vérifier tout risque de dérive sectaire ou terroriste. "Des informations dont nous ne disposons pas en tant que municipalité", précise la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian. Tout investissement de la ville sera plafonné. Il ne pourra pas excéder un million d'euros.