Une prière de chiites et sunnites dans un restaurant brésilien + photos
L’Hodjat ol islam Ahmed Qadri, prédicateur du centre islamique de Qom dans les villes de Guiania et Guaranta au Brésil, de février 2017 à juin 2018, à l'occasion des jours de Rabi-ul-Awal, qui coïncident avec la Semaine de l'unité et l'anniversaire de la naissance du Prophète (psl), dans une courte note, a écrit : « Les statistiques officielles du Pew Research Center montrent que si en 2010, l'islam sera la deuxième religion dans le monde, il est prévu qu’en 2050, le nombre des adeptes de l'islam et du christianisme sera presque égal. Pendant mes mois au Brésil, une des villes que j'ai visitées était la ville de Guaranta do Norte près des forêts de l'Amazonie. Non seulement cette ville n'avait pas de mosquée ni de centre islamique, mais il n’y avait même pas un musulman qui y vivait. J’aimais communiquer avec les Brésiliens et leur parler de Dieu, de l'Islam, du Prophète (psl), du Coran… Al hamdulillah, j'ai réussi dans ces domaines, mais dans le domaine de la prière, j'ai dû réfléchir pour voir comment présenter cette question qui est le drapeau et le pilier de la religion islamique. J'ai téléphoné un par un, aux quelques immigrés musulmans de cette ville et des villes voisines comme Matupa, et je les ai invités à une fête et à un dîner. L'un était du Liban, l'autre du Bangladesh, deux personnes, père et fils, étaient venus d'Irak, et une dame de Syrie vivait dans cette ville. Ils sont venus à l’Hôtel floor da mata, le jour fixé. Une foule s'est formée, à la fois chiite et sunnite. Avant le dîner, j'ai proposé que nous priions ensemble. Tout le monde était d'accord mais nous n'avions pas d'endroit pour prier.
Avec l’aide de la direction de l'hôtel, nous avons utilisé le restaurant qui donnait sur la rue à cause de ses grandes baies vitrées. Nous avons étalé les draps de l'hôtel comme tapis de prière. Comme j'étais étudiant en sciences islamiques, je me suis tenu devant et j'ai commencé à prier. Une fois la prière terminée, j'ai regardé vers les fenêtres donnant sur la rue, et j'ai vu qu’une foule de gens nous regardait avec attention.
Bref, au pays des arbres, de la nature et des cascades, et dans une ville qui n'avait ni nom ni signe d'islam, nous avons organisé une brève prière en commun à laquelle assistaient à la fois des chiites et des sunnites. Cela s'est répété plusieurs fois pendant que j'étais dans cette ville.
