Lecteur coranique dont la devise était le pardon et la tolérance
A l'occasion de l'anniversaire de la mort de ce célèbre lecteur coranique le 25 décembre 1978, l'ingénieur Atef, fils du Cheikh Mustafa Ismail, dans une interview pour des médias égyptiens, a déclaré : « Sa devise était le pardon et la tolérance avec les ennemis. La famille du cheikh Mustafa vit actuellement dans le village de Mit Ghazal, lieu de naissance du cheikh, à Tanta et au Caire.
Le cheikh a eu six enfants, trois filles et trois fils, et je suis le fils aîné de la famille après ma sœur ainée. Cheikh Mustafa a commencé à mémoriser le Saint Coran dans les écoles du village. Son père voulait que son fils apprenne le Coran dans plusieurs écoles, afin qu'il puisse bénéficier de la présence de tous les maîtres coraniques de l'époque, comme le Cheikh Muhammad Abu Hashi. Mon père avait 12 ans lorsqu'il a mémorisé l’intégralité du Saint Coran.
Mon grand-père a ensuite envoyé Mustafa à Al-Azhar. Chaque jour, il se rendait au centre Al-Ahmad d’Al-Azhar à Tanta, pour apprendre les sciences religieuses.
À l'âge de huit ans, lorsqu'il a récité l'appel à la prière dans la mosquée du village pour la première fois, les villageois étaient si heureux qu'ils ont demandé qu’il fasse toujours l’appel à la prière et lise le Coran.
Son grand-père l'a également encouragé à lire le Coran lors des cérémonies en réponse à la demande des villageois et des villages voisins, sans recevoir de salaire.
Cheikh Mustafa était connu dans les villages voisins et en même temps, étudiait à Al-Azhar, mais il a choisi la lecture et a abandonné ses études à Al-Azhar. Lors des funérailles de Seyed Hossein al-Qasabi, personnalité célèbre de Tanta, mon père était présent pour lire le Coran, et un grand nombre de responsables des provinces étaient également présents.
Le Cheikh a été loué par le public et le Cheikh Mohammad Rifat, qui était beaucoup plus âgé que lui, lui a serré la main et l'a encouragé devant le public.
Cheikh Mustafa n'était pas très intéressé par la radio mais le destin l'a conduit dans cette direction.
Lors d’une visite à l'Association des lecteurs coraniques, on lui a demandé de réciter des versets du Coran et de devenir membre de l'association, il fut également invité à participer à la célébration de la naissance du Prophète, le vendredi de la même semaine, à la mosquée Al-Hossein, qui serait diffusée en direct.
Cheikh Mustafa a donc rejoint la radio coranique en 1947, avec l'encouragement d'un groupe d'érudits. Il a également été invité à la cour royale du roi Farooq, en avril 1945, pour réciter le Coran, à l'occasion de Shab al-Qadr et de l'anniversaire de la mort du roi Ahmed Fouad, pendant deux ou trois soirs.
Selon Anwar Sadat, cheikh Mustafa était pour lui, une source de réconfort et il l'accompagnait lors de tous les voyages intérieurs officiels. Anwar Sadate a demandé que cheikh Mustafa soit parmi les membres de la délégation officielle d'Égypte qui s'est rendue à Jérusalem en 1977, pour un voyage historique, et c'était un grand honneur pour mon père d'être à Jérusalem et d’y lire le Coran. Mon père évitait la politique et estimait que ceux qui se disputent les postes de pouvoir cherchent un statut et à obtenir de l'argent.
Cheikh Mustafa a subi un accident vasculaire cérébral le 22 décembre 1978, après être revenu de la récitation du Saint Coran, lors de l'ouverture de la mosquée Al-Bahr à Damiette, et est décédé trois jours plus tard. Cheikh a été enterré sur sa propre demande, dans le caveau familial, dans le village de Mit Ghazal ».
Vidéo de la récitation de la sourate Al-Zuha, avec la voix du maître Mustafa Ismail, lors d'un rassemblement en 1971, auquel assistait Anwar Sadat, alors président de l'Égypte :
