Mon engagement envers l’hijab est un devoir religieux
Tahani Amer, directrice exécutive du Département des sciences de la Terre à la NASA, dans une interview accordée à Al Jazeera, a parlé de ses réalisations scientifiques et humaines, en tant que femme arabe, musulmane et voilée, et a déclaré : « Après avoir terminé mes études à l'université, j’ai reçu plusieurs offres d'emploi de différentes organisations, dont la NASA. Bien que l'offre de la NASA ne soit pas la meilleure financièrement, j’ai accepté cette offre d'emploi en raison du statut scientifique de cette organisation. Lors de l'entretien d'embauche, je n'avais pas du tout peur de l'impact négatif de mon hijab sur la possibilité d'être acceptée dans ce travail, car mon engagement envers l’hijab est une obligation religieuse, et Al hamdulillah, j'ai réussi à tenir cet engagement. Bien que de nombreux employés musulmans travaillent dans cette organisation, l’hijab est encore une chose inhabituelle et inconnue dans cette organisation. Au cours de ces années, on m’a dit qu'il existait des fatwas qui permettaient aux femmes musulmanes d'enlever leur hijab dans des situations où elles se sentaient en danger. Cependant, je n'ai pas accepté cette offre à ce moment-là, et j'ai continué à porter mon hijab, car ma priorité était de préserver mes valeurs et ma relation avec Dieu, et dans la pratique, l’hijab ne me posait aucun problème. Je suis une personne active dans la société, et j'ai toujours essayé de sensibiliser mes collègues et mes voisins à la religion, et d’améliorer mes valeurs. Cela m’a conduite à créer de fortes relations sociales et m'a aidée dans mon cheminement académique et professionnel. Vanter les performances des femmes au travail et à la maison, a en réalité, un effet négatif sur leur état mental et physique. Au lieu de promouvoir cette image, il vaut mieux se faire aider par un cercle de soutiens, dans la famille ou les amis, et le renforcer. Une méthode éducative qui repose sur l'indépendance des enfants et leur participation aux tâches ménagères, m’a non seulement permis de gérer correctement mon travail professionnel et mes responsabilités familiales, mais m’a également donné l'occasion de faire du bénévolat ».
Tahani Amer, directrice exécutive du département des sciences de la Terre à la NASA, ingénieure en mécanique et mère de quatre enfants, est considérée comme un modèle pour les femmes musulmanes voilées, dans les domaines scientifiques. Cette ingénieure égyptienne a ouvert de nouveaux horizons à de nombreuses filles et femmes dans le monde, car sa réussite montre clairement que les femmes, musulmanes et voilées, sont aussi capables de réaliser leurs rêves de travailler dans les domaines scientifiques et technologiques.
Après avoir travaillé à la NASA, cette chercheuse a participé à divers programmes de formation et remporté de nombreuses bourses de recherche. Elle est diplômée de l'Université Harvard et du « Program for Executive Education » de l’université Villanova, et titulaire d'une maîtrise en génie aérospatial et d’un doctorat en ingénierie de « l'Old Dominion University » en Virginie.
L'un des projets les plus importants dont elle a été responsable, est la réalisation de la première enquête mondiale sur les eaux de surface de la Terre dans le but d'évaluer les ressources en eau douce, de découvrir de nouvelles caractéristiques des océans, de fournir plus d'informations sur leur surface et de mesurer la façon dont les masses d'eau change avec le temps.
Elle travaille maintenant, sur un projet très sensible, lié à l'étude des trajectoires du réchauffement climatique, et au suivi des actions qui peuvent être prises pour réduire l'impact de cette crise écologique et prévenir le réchauffement climatique.
Selon cette chercheuse, compte tenu du danger que représente le réchauffement climatique pour les générations futures sur Terre, ce projet peut être un moyen de protéger la planète.
Cette musulmane consacre aussi une partie de son temps à participer aux activités de la communauté islamique américaine, et depuis des années, passe un jour par semaine comme enseignante bénévole à la mosquée.
Cette expérience lui a été très précieuse et a contribué à préserver l'identité religieuse et culturelle de ses quatre enfants, dans la société américaine.
Cette année, Tahani Amer a participé à la Journée internationale de commémoration de la présence des femmes et des filles dans les domaines scientifiques, célébrée par les Nations Unies, sous la supervision de l'Académie royale internationale des sciences (RASIT), le 11 février de chaque année pour promouvoir le rôle des femmes dans le domaine de la recherche scientifique.
