Passivité de la communauté internationale face à la question palestinienne
Ces tensions ainsi que les protestations généralisées contre les changements du système judiciaire à Tel-Aviv, ont créé une situation très compliquée dans cette partie de la région de l'Asie occidentale. Il semble qu'avec l’extension des colonies de Tel-Aviv dans les territoires palestiniens, le plan de deux pays sur une seule terre qui était autrefois présenté comme une solution pour parvenir à la paix dans les territoires palestiniens, n'a plus de sens aujourd’ui.
Joost R. Hiltermann, journaliste et écrivain néerlandais, et directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), à « l'International Crisis Group », a déclaré : « L'ordre fondé sur des règles établies après la Seconde Guerre mondiale, s'effondre et nous ne verrons aucune action internationale, unifiée ou forte, qui puisse créer une paix juste dans le conflit israélo-palestinien.
La nouvelle série de tensions dans les territoires occupés, n'est pas sans précédent. C'est arrivé plusieurs fois auparavant. Par exemple, cela s'est produit en 2021 où la violence était bien pire. La coïncidence du Ramadan et de la Pâque juive n'a rien à voir avec cette question car les lieux saints des musulmans et des juifs ont toujours existé ensemble, à Jérusalem.
La colonisation d'Israël, l'expansion de ses infrastructures, son contrôle administratif et sa surveillance judiciaire dans les territoires occupés, sapent simultanément le pouvoir de l'Autorité palestinienne et rendent de plus en plus difficile une solution à deux États. De nombreux observateurs disent même que la solution à deux États n'est plus possible. Les principaux partisans des réformes judiciaires en [Israël], sont précisément les personnes qui veulent expulser les Palestiniens de Jérusalem et d'autres territoires palestiniens. Mais toute attaque contre [Israël] maintenant, pourrait servir à unir les Israéliens à un moment où ils sont profondément divisés. Pour cette raison, le Hamas a été très prudent, en particulier dans sa réponse aux actions d'Israël à al-Aqsa.
Pour qu'un soulèvement populaire se produise, il faut non seulement un déclencheur (il y en a beaucoup au quotidien), mais aussi une structure pour soutenir l'action populaire. On l'a vu dans la première intifada (direction locale affiliée à l'OLP dans les territoires occupés) et aussi dans la deuxième intifada (OLP et Hamas, chacun à sa manière). Actuellement, il n'y a pas de leadership palestinien unifié qui puisse structurer la colère du peuple. Je pense qu'il est plus probable que nous assistions à une résistance continue mais dispersée contre les occupants. Israël profite de ces conditions pour mener des accords bilatéraux avec les pays arabes du Golfe persique, pour neutraliser la position de ces pays par rapport au conflit. Cependant, les Palestiniens n'abandonneront pas et continueront de résister aux injustices auxquelles ils sont confrontés au quotidien, avec tous les moyens dont ils disposent, mais une paix, juste et durable, semble encore très lointaine ».
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