La visite provocatrice à Al-Aqsa : les condamnations se multiplient

14:16 - May 23, 2023
Code de l'info: 3484711
Téhéran(IQNA)-Le ministre israélien de la Sécurité intérieure s’est rendu le 21 mai à Jérusalem-Est, occupé et annexé par Israël. Les condamnations de cette visite de provocation se multiplient à travers le monde.

Le Maroc appelle à un arrêt immédiat
Le Maroc a beau être allié d’Israël, la venue, le 21 mai, d’un ministre d’extrême droite sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, occupé et annexé par l’État hébreu, ne passe pas. « Le royaume du Maroc dénonce avec force la nouvelle incursion d’un membre du gouvernement israélien », le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, et « refuse ces agissements provocateurs récurrents », a indiqué le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Théâtre de fréquents affrontements, l’esplanade des Mosquées – le mont du Temple pour les juifs – abrite le Dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa, dans le secteur palestinien de la Vieille ville de Jérusalem.

Le Maroc « appelle à l’arrêt immédiat de ces actions qui portent atteinte à la situation légale et historique de la ville sainte », a exhorté Bourita, en marge d’une conférence de presse à Rabat avec son homologue ukrainien, Dmytro Kouleba.

Une violation flagrante pour les Algériens

L'Algérie a condamné, dans «les termes les plus fermes», la prise d'assaut de la mosquée Al Aqsa par un responsable de l'entité sioniste dans «une violation flagrante et répétée» du droit international, et a appelé la communauté internationale à assumer toutes ses responsabilités face à une grave escalade de l'occupant sioniste à l'encontre du peuple palestinien.

L'Algérie a réitéré, à travers un communiqué rendu public par le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, sa condamnation de ces pratiques provocatrices qui font suite à une série d'agressions sionistes systématiques contre le peuple palestinien et ses droits légitimes inaliénables et appelle la communauté internationale à assumer toutes ses responsabilités face à une grave escalade de l'occupant sioniste et son intransigeance à l'encontre du peuple palestinien.

L'Algérie a réaffirmé, en outre, son entière solidarité avec le peuple palestinien frère, ainsi que sa position constante en faveur de la cause palestinienne juste pour le recouvrement de ses droits légitimes, notamment le droit à l’établissement de son Etat indépendant avec El Qods Echarif comme capitale, conclut le communiqué.

Un crime odieux pour l’OCI
Le secrétariat général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) a condamné le «crime odieux» commis hier par les forces d'occupation sionistes dans la ville de Naplouse contre trois Palestiniens tombés en martyrs.

Dans un communiqué de presse, l'Organisation a estimé que «ce crime odieux constituait un prolongement des crimes et attaques quotidiens commis par l'occupation (sioniste) contre le peuple palestinien, en violation flagrante du droit international humanitaire», appelant à l'ouverture d'une enquête.

L’OCI a tenu l'entité sioniste pour «pleinement responsable de cette escalade continue» et a renouvelé son appel à la communauté internationale pour qu'elle intervienne afin de «mettre fin aux crimes et violations permanents dans tout le territoire palestinien occupé, y compris la ville d'Al Qods, et de fournir une protection internationale au peuple palestinien». 

La position de l'Espagne

L'Espagne a de nouveau condamné les agissements d'Israël ce lundi, rejetant les déclarations du ministre israélien de la Sécurité, Itamar Ben-Gvir, concernant le complexe de la mosquée d'Al-Aqsa à Jérusalem-Est.

Madrid a, dans un communiqué, appelé Israël à "respecter scrupuleusement le statu quo des lieux saints" et a invité toutes les parties à "faire tout ce qui est en leur pouvoir" pour éviter de nouvelles tensions et assurer la stabilité de la région.

Dimanche, Ben-Gvir a pénétré de force dans le complexe de la mosquée Al-Aqsa. Une fois à l'intérieur, il a affirmé qu'Israël était maître du lieu saint.

Plusieurs pays, dont les États-Unis, la Türkiye, la France, la Jordanie, le Qatar et l'Égypte, ont également condamné la provocation et la rhétorique incendiaire du ministre.

 

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