Inquiétudes du Premier ministre de Suède après les profanations successives du Coran
Ulf Kristersson, lors d'une conversation avec un média suédois, soulignant que davantage de demandes ont été envoyées à la police, pour l’organisation de telles manifestations contre le Coran, a souligné : « Si ces permis sont délivrés, il y aura des risques d'incidents graves. Je suis très inquiet du résultat et de ce qui peut arriver ».
Kristersson a confirmé que la décision de délivrer un permis pour la manifestation, appartenait à la police.
Les services de sécurité suédois ont augmenté le niveau de menace de 3 à 5 en cas d’autodafé du Coran, ce qui signifie une menace élevée dans une situation critique.
Tobias Billström, ministre suédois des Affaires étrangères, a déclaré aux journalistes à propos de cette question : « Dans certains pays, les gens ont l'impression que le gouvernement suédois est derrière ou approuve ces actes, alors que ce n'est pas vrai du tout. Nous ne sommes ni derrière ni n’approuvons. Ces actions sont menées par des personnes qui agissent dans le cadre des lois sur la liberté d'expression. Nous sommes en contact et en discussion avec les ministres des Affaires étrangères d'Iran, d'Irak, d'Algérie et du Liban, ainsi qu'avec le Secrétaire général des Nations Unies, et prévoyons de nous entretenir avec le Secrétaire général de l'Organisation des pays islamiques ».
Le ministre de la Justice, Gunnar Strömer, et Charlotte von Essen, cheffe de l'Agence suédoise de renseignement, ont tenu une conférence de presse où le ministre de la Justice a déclaré que brûler le Coran avait aggravé la situation sécuritaire et avait eu un impact négatif sur l’image du pays. Störmer a ajouté que les activités antiterroristes avaient augmenté et que 15 organismes avaient été mis en état d'alerte.
Charlotte von Essen a déclaré que depuis ces évènements, la menace terroriste dans le pays, était à un niveau élevé.
Johan Forsel, ministre suédois de la coopération internationale, du développement et du commerce extérieur, a convoqué les chefs d’entreprises à une réunion d'urgence, après l’appel au boycott des entreprises suédoises, dans le monde islamique.
