Il existe trois théories contradictoires sur le statut des femmes à l’époque pré islamique.
Certains pensent que les femmes avaient un statut élevé et que leur présence, politique et sociale, à cette époque, en est un témoignage. Contrairement à ce point de vue, certains estiment que les femmes n’avaient aucune valeur et évoquent des problèmes comme l’enterrement des filles vivantes, la polygamie, divers types de mariages et de divorces. Certains ont une position plus mitigée.
Les 200 ans à 50 ans, avant la mission du Prophète (psl), constituent une période appelée « période de l'ignorance ».
A cette époque, les femmes étaient principalement définies comme des créatures séditieuses cherchant à tromper les hommes, des créatures qui portent malheur et manquent d’intelligence. D’autres disent que les femmes exerçaient les jugements et étaient éduquées. A cette époque, les femmes accompagnaient les hommes dans les Tawaf, mais ne pouvaient pas entrer dans la Kaaba, faire des sacrifices autour de la Kaaba et adorer les idoles, pendant la période d'impureté, cela faisait partie des règles religieuses qu'elles suivaient. Certains faisaient le tour de la Kaaba, complètement nus, les hommes le jour, et les femmes la nuit.
Parmi les rituels accomplis par les femmes, les vœux étaient les mêmes que ceux des hommes, et recouvrir la Kaaba de soie était le résultat de ces vœux. Les vœux des femmes n'étaient pas soumis au consentement du mari et lorsqu'elles en avaient besoin, elles les accomplissaient de façon indépendante.
Peu de femmes étaient instruites dans le domaine des sciences et des arts, et la médecine de cette époque, était pour l'essentiel, héritée et transmise de génération en génération. 504 poètes de cette époque, étaient des femmes. Le courage, la gentillesse et la générosité faisaient partie des qualités reconnues parmi les Arabes, y compris chez les femmes. L'une des valeurs morales de cette période, était la pudeur des femmes. La pudeur était une valeur morale dans cette société, et certaines guerres ont peut-être éclaté à cause de l'immoralité de certains hommes. Bien sûr, cette société était basée sur les classes et la pudeur était plus importante parmi les femmes, libres et nobles, que parmi les femmes pauvres et les esclaves. Il y avait une certaine immoralité à cette époque, mais pas autant qu'on le dit, bien sûr, il y avait des mariages qui ne sont pas acceptables comme les mariages arrangés avec les sœurs ou les filles, sans octroi du Mahr.
Extrait des propos de Maryam Mashhadi Alipour, chercheuse et auteure d'ouvrages religieux