Dans une interview accordée à Al Jazeera, ce chercheur de 75 ans a déclaré : « Ce projet a été réalisé dans le but de corriger et de réviser la traduction d'Abdullah Yusuf Ali dans les années 1930, qui contient de nombreuses erreurs et des équivalents incompréhensibles.
Pour cette traduction, les commentaires, les biographies du Prophète (as) et les dictionnaires arabes les plus fiables ont été utilisés. Nous avons tenté de créer un pont culturel et religieux entre musulmans et non-musulmans, et de fournir une compréhension précise et équilibrée de l'Islam, et une traduction conforme aux croyances islamiques authentiques. Nous allons essayer de publier une deuxième édition car la plupart de ceux qui demandent des traductions sont des non-musulmans qui souhaitent en savoir plus sur l'Islam. Les nombreuses annotations prennent en compte les questions que le lecteur moyen, musulman ou non musulman, peut se poser en lisant le Coran. L’absence de cette approche dans de nombreuses traductions, a conduit à des problèmes et à des doutes, exploités par les ennemis de l’Islam.
L’éloignement de la parole de Dieu est une des principales raisons du déclin moral de certaines sociétés islamiques, en particulier des musulmans indiens.
Dieu parle à chacun de nous personnellement, à travers le Coran. Il est dommage de tirer le message de Dieu non pas de son livre, mais de ceux qui n'ont pas de réelles connaissances dans ce domaine. Certains interdisent même de lire la traduction du Coran et prétendent que si les gens le font, ils s’égareront. En insistant pour prononcer des sermons en arabe, que la grande majorité de notre peuple ne comprend pas, nous avons gaspillé une grande opportunité d’éducation et de formation hebdomadaire, lors du sermon du vendredi. Le sermon hebdomadaire du vendredi est une occasion pour conseiller et éduquer le grand public, mais en insistant sur les sermons en arabe, nous avons raté une excellente occasion de communiquer, chaque semaine, avec les gens sur des questions qui préoccupent la société. Si nous nous soucions vraiment de nous-mêmes, des générations futures et du bien-être de la nation et du pays, nous devons réfléchir et formuler un plan sérieux de réforme ».
Cette traduction a été publiée par l'éditeur de Delhi, Faros Media, en 1234 grandes pages et comporte le texte arabe et sa traduction anglaise. Une autre édition sans texte arabe, a été publiée en 815 pages, au prix de 795 roupies, et sera disponible sur le site : TheGloriousQuran.net
Zafarul Islam Khan est l'un des intellectuels musulmans les plus célèbres de l'Inde. Il est né en mars 1948 à Badaria, et est le fils de Maulana Wahiduddin Khan, un penseur musulman qui dirigeait le centre islamique « Al-Rasalah » de New Delhi. Zafarul Islam Khan a étudié à Al-Azhar et à l’Université du Caire de 1973 à 1966. En 1987, il a obtenu son doctorat en études islamiques à l'Université de Manchester.
Zafar al-Islam a travaillé comme traducteur et éditeur au ministère libyen des Affaires étrangères dans les années 1970. Dans les années 1980, il a travaillé avec le « Muslim Institute », basé à Londres, dirigeant le service d'information « MuslimMedia » et leurs autres publications.
Il est l'auteur et traducteur de plus de 50 livres en arabe, anglais et ourdou, dont « Hijrah in Islam » (Delhi, 1996) et « Palestine documents » (New Delhi, 1998). Il a publié huit articles dans l'Encyclopédie de l'Islam (Leiden) sur les questions indo-islamiques, et est un analyste des questions islamiques et sud-asiatiques sur des chaînes de radio et de télévision, notamment Al Jazeera et BBC Arabic, et dans des journaux, sur les questions internationales et islamiques, en particulier la question de la Palestine.
En 2000, il lance « Milli Gazette », un bihebdomadaire en anglais. En décembre 2007, il a été élu pour un mandat de deux ans (2008-2009) président du « All India Muslim Majlis » (AIMMM), qui regroupe toutes les organisations islamiques en Inde. Il a également été élu président de l'AIMMM pour deux mandats supplémentaires. En juillet 2017, il a été nommé pour un mandat de trois ans, président de la Commission des minorités de Delhi, chargée de défendre les droits des minorités. En tant que président, Khan a constitué un comité d'enquête chargé de faire un rapport et des recommandations au gouvernement de Delhi, sur les émeutes de Delhi de 2020. Ce penseur musulman est l'auteur et le traducteur de plus de 40 livres en arabe, anglais et ourdou, publiés au Koweït, au Caire, à Beyrouth, à Londres et à Delhi depuis 1968.