Selon CBC News, les musulmans d'Ottawa ont partagé leurs expériences de confrontation à des propos haineux, notamment depuis le début de l'offensive israélienne contre Gaza le 7 octobre.
Abdullah Al-Eidi, un jeune homme de 23 ans d'origine palestinienne qui se rend généralement à pied à la mosquée pour la prière du vendredi dans le quartier de Blossom Park à Ottawa, a déclaré que certaines personnes les traitaient de terroristes.
Dans le contexte actuel, après le début de la "Tempête Al-Aqsa" le 7 octobre, qui a déclenché une nouvelle vague d'islamophobie à travers le monde, Abdullah Al-Eidi craint d'être encore plus la cible de propos haineux.
La semaine dernière, le service de police d'Ottawa (OPS) a accusé une femme de 74 ans d'avoir retiré le hijab d'une participante lors d'une manifestation près de l'hôtel de ville, l'accusant d'agression, de harcèlement et de méfait. Selon la police, ce n'est qu'un des nombreux cas de haine contre les musulmans ces derniers mois. En janvier, la police a signalé une augmentation de 160 % des incidents de haine contre les musulmans par rapport à l'année précédente.
Al-Eidi est l'un des nombreux musulmans d'Ottawa qui ont parlé de leurs expériences avant et après le 7 octobre. Les musulmans du pays estiment que la récente vague de haine rappelle celle qui a suivi les attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Après les attaques mortelles d'Al-Qaïda, les communautés musulmanes ont été confrontées à une haine et une discrimination sévères.
Selon un rapport du Congrès islamique du Canada de 2003, plus de 170 crimes anti-musulmans ont été signalés à ce congrès un an après le 11 septembre, ce qui représente une augmentation de dix-sept fois par rapport aux 11 cas en 2000.
Chelby Daigle, un avocat musulman noir à Ottawa qui gère un site web sur les nouvelles et informations concernant les musulmans d'Ottawa et de tout le pays, a déclaré que les gens étaient très effrayés par l'augmentation des cas d'islamophobie. Toutefois, cette vague est différente en raison de l'utilisation des plateformes de médias sociaux telles que X et Facebook.
Dans les campus universitaires à travers le Canada, les manifestants étudiants pro-palestiniens ont établi des camps pour demander à leurs universités de mettre fin à tout investissement dans des entreprises militaires israéliennes.